Complexité : trouver le juste équilibre pour vous ?

Trouver un équilibre entre suffisamment de complexité pour ne pas vous ennuyer, et pas trop pour ne pas vous épuiser, un rêve qui vous semble impossible ?

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Les sujets de discussion habituels vous ennuient, et vous avez sans cesse besoin d’être nourris intellectuellement par des sujets plus complexes. Mais vous connaissez peu de personnes de votre entourage qui les apprécie autant que vous, et cette restriction de vos interactions sociales ne vous satisfait pas ?

Vous adorez les casse-têtes, les quiz, et autres jeux de stratégie, mais ils épuisent rapidement votre énergie ?

Votre cerveau fonctionne vite et sans arrêt, mais de façon plutôt compulsive et incontrôlée, à l’image de ce hamster qui tourne dans sa cage ?

Vous adorez la complexité croissante de notre monde, et celle des enjeux auxquels vous devez faire face, car plus que quiconque vous savez la gérer. Mais être ainsi en permanence hors de votre zone de confort vous épuise, et vous aimeriez retrouver un équilibre ?

Vous rêvez donc de concilier votre soif de complexité et votre besoin de vous ressourcer, d’éviter tout à la fois l’ennui et l’épuisement.

Comment réaliser tous vos rêves ? Utilisez vos capacités cérébrales spécifiques pour simplifier la complexité, ce qui aura 2 avantages :

  • Créer de valeur pour les autres et ainsi conforter votre crédibilité à leurs yeux
  • Vous faire vivre des ilots de simplicité dans vos océans de complexité, comme autant d’espaces de ressourcement personnel.

Cela passe par :

  • Prendre conscience que complexité et simplicité ne sont que les 2 faces d’une même pièce que vous connaissez très bien
  • Vous reconnecter à votre empathie naturelle, pour vous donner envie de simplifier la complexité des autres, et ainsi nourrir votre besoin d’interactions sociales diversifiées
  • Au passage, simplifier aussi votre propre complexité, pour alléger votre charge mentale et vous ressourcer

Vous pourriez aussi vous inspirer de mes 10 conseils pour simplifier la complexité, car en tant que fana et expert de la complexité comme moi, vous avez certainement d’autres idées complémentaires aux miennes, à proposer à vos dirigeants, vos collègues, vos collaborateurs, vos clients …

Ce rêve vous parle ? Alors contactez-moi pour un premier rendez-vous de 30 à 45 minutes sans engagement.

Osez vos projets ambitieux

Par définition, un rêve ou un projet « fou » n’a pas sa place dans notre société. Pourtant, certains osent et les réalisent, et contribuent ainsi à changer le monde. Pourquoi renonceriez-vous aux vôtres ?

Vous êtes dirigeant, manager, et vous avez un rêve : un projet ambitieux, difficile, à fort enjeu, enthousiasmant, mais avec des obstacles qui vous paraissent infranchissables aujourd’hui.

  • Votre projet met en œuvre un grand nombre de données ou mécanismes VUCA (volatiles, incertaines, complexes et ambiguës), et rend votre projet lui-même très incertain.
  • Votre projet comprend nécessairement un grand nombre d’étapes, chacune risquée, et pourtant indispensable à la suivante.
  • Votre projet nécessite la mobilisation d’un grand nombre d’acteurs, d’experts, chacun avec ses propres modes de fonctionnement, ressorts de motivation, et facteurs imprévisibles.
  • Votre projet est comme une pelote de laine : vous ne savez pas exactement par où commencer pour la démêler, et toute erreur au départ peut entraîner plus de difficultés.

Votre projet est tellement avant-gardiste dans ses objectifs et sa conception, que vous devez en continu lutter contre les sceptiques, les indécis, les contradicteurs, les prophètes de malheur, qui estiment que c’est trop risqué d’y aller, perdu d’avance.

« Toute vérité passe par trois étapes, d’abord elle est ridiculisée, ensuite elle est violemment combattue et enfin elle est acceptée comme une évidence ». Arthur Schopenhauer

Vous avez cette intuition profonde que votre projet peut avoir un impact déterminant pour votre entreprise, votre équipe, votre écosystème, et qu’il peut réussir. Plus encore, vous êtes convaincu que c’est en décidant de ce projet que vous le rendez possible.

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » – Sénèque

Vous devez déployer des efforts démesurés pour identifier, et surtout convaincre les bonnes personnes, combinant à la fois les bonnes compétences, l’ouverture d’esprit, et le grain de folie, prêtes à s’embarquer dans cette aventure, en particulier au départ où tout reste à faire.

Vous devez déborder d’énergie, de conviction, de vision, et de résilience, pour vous-même et pour vos équipiers, pour surmonter sur la durée tous les obstacles, les échecs, pour maintenir la motivation de tous sans vous user.

Ce que vous visez, pour vous-même et pour votre écosystème

  • Ne plus être influencé par les autres, ne plus abandonner vos projets face à l’adversité, l’incrédulité, l’incompréhension.
  • Trouver les ressorts pour convaincre largement autour de vous.
  • Identifier et communiquer autour des bénéfices indirects potentiels de votre projet.
  • Trouver les ressorts de motivation sur la durée, pour vous-même et pour les autres.
  • Trouver le bon point de départ pour votre projet, qui en faciliterait la suite.
  • Trouver le bon niveau d’implication pour vous – en tant que leader du projet – entre implication et distance, entre action et vision.
  • Trouver le bon équilibre entre voir au futur, et vivre l’instant présent.
  • Développer votre résilience, votre capacité à surmonter les obstacles et les échecs, en faire des atouts pour la suite, pour vous-même et vos équipes.

Toutes ces images vous parlent quand vous pensez à votre projet ? Tous ces objectifs, vous y aspirez personnellement ?

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A l’image du Président Kennedy qui, alors que son pays venait à peine de propulser un premier homme à la lisière de l’atmosphère, osait annoncer en septembre 1961 au monde qu’il enverrait 2 américain sur la Lune avant la fin de la décennie, vous avez aussi le droit d’oser vos projets les plus ambitieux.

Ralentir pour aller plus vite ?

Ralentir pour vous permettre d’atteindre votre objectif plus vite, ça vous semble paradoxal, ça vous intéresse ?

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Vous-aussi, vous avez le sentiment d’aller plus vite que la moyenne des gens ? Mais de ce fait le sentiment fréquent de vous ennuyer, parce que les autres ou les choses ne vont jamais assez vite pour vous ?

Vous aussi, vous apprenez et comprenez très vite, mais vous avez du mal avec la plupart des formations et formateurs, qui vous paraissent inadaptés pour vous ?

Vous aussi, savez expliquez très vite les choses, vous avez une grande vitesse et une grande facilité d’élocution, mais l’impression qu’une majorité a du mal à vous comprendre, à suivre votre cheminement intellectuel ?

Lors de vos échanges, même banals, vos interlocuteurs sont dans un tel niveau d’incompréhension, que cela génère en vous frustration voire colère ? Parfois vos paroles sont mal interprétées et cela entraîne des conséquences négatives pour vous et pour votre image ?

A force, tout cela tend à dégrader votre estime de vous, et vous conduit à une forme de repli sur vous-même ? Pourtant vous avez de grandes facilités à communiquer, et une grande empathie naturelle pour les autres ?

Vous aussi, vous agissez avec une grande rapidité, pour concevoir, organiser, mettre en œuvre, rédiger … Mais cela dérange les autres, car ils sont bousculés par votre vitesse, et pensent que vous voulez leur faire de l’ombre, alors qu’il n’en est rien ?

Vous entrez en action très vite, mais parfois vous réalisez qu’il aurait été utile, avant de vous lancer, d’avoir pris en considération tout le contexte, et de faire reformuler l’objectif par celui ou ceux qui vous l’ont proposé, pour découvrir un autre objectif non exprimé ?

Vous rêvez donc d’un monde où vous ne vous ennuyez plus jamais, vous seriez compris du premier coup, vous auriez une grande facilité à développer vos liens sociaux avec tous, les autres vous verraient comme un soutien et pas comme un ennemi, vous sauriez mieux écouter pour mieux comprendre les autres, et tout cela impacterait positivement votre image et votre carrière professionnelle ?

Ce que je vous propose pour réaliser tous vos rêves : apprendre à lever le pied au bon moment ! C’est-à-dire apprendre à :

  • Reformuler, mieux écouter et comprendre les autres,
  • Savoir inhiber ses réponses rapides,
  • Être attentif et capter les signaux d’incompréhension des autres,
  • Prendre le temps de rêver, ne rien faire,
  • Devenir observateur de vos pensées pour mieux les contrôler.

C’est aussi apprendre à identifier vos activités intenses fétiches, celles qui vont pallier votre frustration du manque de rythme le reste du temps, à retrouver la confiance suite aux revers que vous avez subis, et à vous entraîner à échanger avec des personnes aux profils variés.

Si ce rêve vous parle, alors contactez-moi pour un premier rendez-vous de 30 à 45 minutes sans engagement.

Dirigeants, qui s’occupe de vous ?

La situation sanitaire et les périodes de confinement n’ont pas seulement un impact sur la fatigue physique et mentale. Elles ont aussi un impact psychologique. Les études actuelles le montrent : selon l’enquête Coconel entre autres, menée sur un panel Ifop d’un millier de personnes en France du 31 mars au 2 avril 2020, trois adultes sur quatre souffriraient de problèmes de sommeil du fait du confinement, et plus d’un tiers d’entre eux présenteraient des signes de détresse psychologique

Vous le savez bien, vous qui depuis le début d’année devez en continu rassurer, soutenir, accompagner, ménager, former vos collaborateurs, pour qu’ils continuent d’assurer normalement leurs missions, qu’ils conservent leurs capacités intellectuelles et leur lucidité dans la « tempête ». Mais qui s’occupe de vous, de votre stress, de vos émotions, de vos problèmes ? Qui vous apporte les solutions, le soutien nécessaire dont vous avez besoin ?

En tant que dirigeant, vous êtes la personne la plus importante de votre entreprise ; en tant que manager, vous êtes la personne clé de votre équipe. Le capitaine qui garde son sang-froid et le cap en pleine tempête, quand tout va mal. Celle ou celui qui accompagne ses équipiers, fait en sorte qu’ils aient chacun le juste niveau d’autonomie, ni trop, ni trop peu, les soutient et les rassure en cas de besoin. Celle ou celui qui a la vision, sur qui repose les décisions importantes, in fine. Vous devez donc savoir prendre soin de vous, ne pas être dépendant de vos émotions, qui peuvent altérer votre perception de la réalité, et vous faire prendre de mauvaises décisions.

La solitude et la fatigue

Certes vous les dirigeants savez vous entourer de bons professionnels, de conseils, de réseaux de pairs, qui partagent avec vous vos difficultés et vos réussites. Mais il y a certains sujets que vous ne pouvez pas partager, même au sein de votre réseau bienveillant, surtout quand c’est pour faire le constat que vous n’y arrivez plus, que vous êtes fatigué, que vous avez peur, que vous n’y croyez plus assez, que votre avenir st incertain.

Pour vous les managers, vous vivez aussi une solitude forcée, d’abord du fait de la distanciation physique, et aussi parce que votre propre responsable hiérarchique à tellement à faire et de pression sur les épaules, qu’il s’est éloigné de vous. Et qu’il n’a plus ni le temps ni l’énergie de vous écouter, de vous aider, et de prendre soin de vous.

Se faire accompagner

Vous faire accompagner dans ces phases délicates est donc fondamental, vital. De la même façon que vous consultez votre expert comptable quand la situation financière de l’entreprise l’exige, votre médecin généraliste quand vous êtes malade, votre kiné ou ostéopathe quand vous êtes « coincé de partout ». Il en va de votre survie de dirigeant ou de manager de vous faire accompagner. Ignorer votre situation et ne rien faire ne ferait qu’aggraver la situation, et à plus long terme détériorerait votre santé, votre confiance en vous et votre estime de vous.

Nous vivons une période extrême, même si nous n’en avons vu que le début, où seuls s’en sortiront, celles et ceux qui adoptent une attitude de guerrier, qui ont une excellente santé physique et mentale, et qui pour cela se font aider des meilleurs spécialistes dans leur domaine. Les dirigeants et managers les plus performants se font tous accompagner par des experts. Vous me direz que le ROI (le fameux Retour sur Investissement) est toujours difficile à apprécier, à mesurer. Pourtant, plus de 32 000 études scientifiques ont été conduites à ce sujet, qui ont montré que globalement la rentabilité du coaching en entreprise est de l’ordre de 500%. De quoi donner à réfléchir.

Par qui se faire accompagner ?

Une personne de confiance, un professionnel de son métier, l’accompagnement humain. Un professionnel doté d’une certification, garante de sa formation et ses compétences. Une personne de confiance au sens où tout ce qui sera dit entre vous restera entre vous, garant de la confidentialité de vos échanges. Une personne qui vous fait pleinement confiance aussi : d’abord parce qu’il croit sincèrement dans vos capacités à atteindre vos objectifs, et ensuite parce que ses paroles, le ton de sa voix, son attitude, son regard, sont fondamentalement bienveillants.

Une personne qui sait vous écouter pleinement. Qui respecte votre mode de fonctionnement, votre humeur du moment, vos doutes, vos questionnements, vos émotions, sans vous juger. Une personne qui vous écoute en profondeur, pas seulement vos mots, mais aussi vos émotions sous-jacentes, ou encore vos croyances limitantes.

Une personne qui sait vous challenger au bon moment, et de la bonne façon. Car c’est bien cela que vous êtes venus chercher dans l’accompagnement : vous aider à trouver la solution que vous cherchez en vain depuis longtemps. Parce que votre solution ne se trouve pas là où vous cherchez. Comme l’histoire d’un mec de Coluche, qui cherche ses clés sous un lampadaire. Pourquoi sous un lampadaire ? Pas parce qu’il les a perdues là, mais parce que c’est le seul endroit éclairé de la rue.

Enfin, une personne adaptée à votre personnalité. Vous ne pourrez pas vous adapter à tous les coaches. De la même façon un coach ne peut s’adapter à tous les clients. Tous les dirigeants qui se font accompagner le confirment, il faut que le feeling passe, qu’il y ait une forme de « connexion », même si le coach se doit de garder une distanciation affective. Vous vous sentirez d’autant plus en confiance que votre coach vous ressemble, ou juste que vous sentez une forme de compréhension de sa part.

Un bon coach doit toujours être capable de vous renvoyer vers un confrère, si cette connexion ne se fait pas, que ce soit de votre fait ou de son fait. Un coach qui vous accompagnerait coûte que coûte, malgré ce sentiment de décalage serait un mauvais coach. L’alliance entre vous et votre coach doit être forte pour vous permettre de travailler vos objectifs en profondeur, elle est donc indispensable.

Me choisir comme coach ?

A chaque coach son style, sa patte, ses spécificités. Après 5 années d’expérience, j’ai pu constater que ceux qui me sollicitent et qui apprécient mon style de coaching ont souvent un esprit vif, et aiment que les choses avancent vite. Ils vivent dans et aiment la complexité. Dans le même temps, ce sont le plus souvent, comme moi, des personnes sensibles, soucieux de leur bien-être et du bien-être des autres. Ils (elles) ont donc besoin de beaucoup de bienveillance et de confiance mutuelle. Ils (elles) ont aussi besoin d’un coach qui comprend leur différence, leur singularité, parce qu’il la vit lui-même à sa façon.

Témoignage d’une de mes clientes

Si ce n’est par moi-même, je saurai vous orienter vers d’autres coaches, tous différents, tous expérimentés et certifiés, avec qui j’échange régulièrement au sein d’un club d’une vingtaine de pairs. Je saurai vous mettre en relation pour que vous puissiez choisir celle ou celui qui vous convient pleinement.

Une stratégie de guerrier

Vous aussi donc, prenez-soin de vous, de votre capital  performance, et adoptez une stratégie de guerrier ! Vous qui souhaitez survivre en 2021. Mieux encore : faire partie de ceux qui sortiront vainqueurs de ces « 50èmes hurlants », pour reprendre une métaphore de saison, décidez dès maintenant, avant les autres, de vous faire accompagner, de prendre soin de vous.

Je vous souhaite le meilleur pour cette fin d’année 2020, et pour la suite.

Cyril Barbé

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Relation

Entrer en relation, être en relations les uns avec les autres, ce sont des expressions courantes de la vie, et en particulier dans nos contextes professionnels. Les relations humaines ce n’est pas juste pour faire joli, on connait aujourd’hui grâce à la recherche scientifique les impacts positifs de relations de qualité sur notre performance cognitive, sur notre santé, et sur notre niveau de bonheur durable entre autres (cf étude longitudinale dite Grant, reprise par Robert Waldinger de Harvard). Nous avons tous pris conscience de l’importance de cette dimension relationnelle durant les 2 mois de confinement.

Mais sait-on encore entrer en relation avec l’autre, et l’entretenir durablement ?

Etant gamin, dire bonjour aux passants – mêmes inconnus – faisait partie des règles évidentes et partagées de politesse. De ce point de vue, on peut dire que les choses ont bien changé. Aujourd’hui je continue à saluer les gens que je croise, du moins ceux qui acceptent de croiser mon regard, ce qui est de plus en plus rare. Je le fais par conviction personnelle, par valeur : la relation est le propre de l’Homme, et constitue pour moi une énergie vitale, si cette relation est saine et équilibrée.

Mais regarder les gens que l’on ne connaît pas dans les yeux n’est pas si simple : beaucoup détournent le regard exprès pour éviter de croiser le nôtre. Loin de moi l’idée de juger ce comportement de fuite. En revanche, une chose est certaine, on n’a peu de chances d’entrer en relation avec l’autre, quel qu’il soit, en adoptant ce type de comportement.

Pourquoi certaines personnes rechignent-elles ainsi à des opportunités d’entrer en relation à l’autre ? Est-ce pour se réfugier dans des relations connues, et donc plus sûres ? Pourquoi les gens vous disent « bonjour, vous allez bien ? » de façon mécanique, sans vraiment attendre de réponse ? Pourquoi certains se réfugient-ils dans un réseau social (pas toujours très social au passage), bien protégés derrière leur écran, qui porte bien son nom pour le coup ? Pourquoi, alors que nous avons de plus en plus d’opportunités de rencontres en tant que citadins, de plus en plus de personnes vivent seules ?

Sans doute parce qu’entrer en relation avec les autres comporte des risques. Le risque de tomber sur une personne peu recommandable, mais ça, en général, on le sait assez vite. Le risque de de ne pas « plaire » à l’autre, car, même si le but n’est pas une relation affective ou amoureuse, qu’on le veuille ou non, nous recherchons plus ou moins inconsciemment un retour positif de l’autre dans la relation que nous engageons, ne serait-ce que pour entretenir un minimum notre propre estime. Le risque d’être déçu par la personne, parce qu’elle nous a donné à voir un jour positif d’elle-même, et qu’elle nous a caché ses faces plus sombres, que nous découvrirons tôt ou tard.

Pourtant, entrer en relation comporte aussi tellement d’opportunités nouvelles, que les risques peuvent sembler bien dérisoires en regard. Il y a une douzaine d’années, en tant que directeur de l’entrepreneuriat à la CCI, j’organisais des sorties à la journées sur des salons parisiens spécialisés, voyage en bus en mode « colonie de vacances » (lever le matin à 4h00, retour le soir vers 22h00), dans le but d’encourager les vocations entrepreneuriales chez les jeunes, en particulier ceux des quartiers défavorisés.

Lors d’une de ces sorties sur le salon du prêt à porter, j’ai demandé à une jeune camerounaise pourquoi elle avait décidé de s’inscrire à cette journée un peu particulière. Celle-ci m’a simplement répondu qu’elle n’avait aucun projet, aucune idée de création, mais qu’elle avait imaginé lors de cette journée faire des rencontres qui pourraient lui être utiles. Je lui ai proposé de s’asseoir dans le bus à côté d’une couturière expérimentée, qui justement cherchait des collaboratrices, et qui lui a proposé un essai chez elle. La jeune fille a fini la journée avec un CDI en poche chez cette couturière, là où toutes ses précédentes tentatives de recrutement avaient échoué jusque là. La promiscuité et le rythme lent du voyage en bus avaient permis cette entrée en relation plus forte, et permis de dépasser les préjugés habituels sur les jeunes, qui plus d’origine étrangère et d’un quartier défavorisé.

« Faire feu de tout bois » est une expression qui selon moi résume bien cet esprit d’ouverture qui qualifiait cette jeune africaine. Sans avoir aucun but, rester ouvert à toute opportunité, mais aussi créer les conditions de ces opportunités. Pourtant aujourd’hui, combien de personnes restreignent volontairement leurs champs d’investigation et d’entrée en relation, juste parce qu’ils estiment que ces champs ou ces personnes ne correspondent pas à leurs attentes, à priori ? Cela me fait penser aussi à tous ces écrits au sujet de la sérendipité, cette capacité à faire « par hasard » des découvertes fructueuses. En réalité, le hasard n’est qu’une façade : la capacité d’observation, et donc d’ouverture au monde qui nous entoure, et la sagacité, sont indispensables à la création de ces opportunités qui nous semblent liées au pur hasard.

Je ne compte plus, personnellement, les rencontres fortuites, même chez le boulanger, qui m’ont conduit tantôt à y rencontrer un ami devenu très proche, tantôt une personne devenue un de mes clients les plus fidèles. Ma vie a ainsi été positivement bouleversée grâce à mon ouverture permanente aux gens que j’ai rencontrés, ou plus exactement les gens à qui j’ai volontairement ouvert la porte à une potentielle rencontre.

Je veux toutefois apporter ici un bémol. Depuis une vingtaine d’années, l’entrepreneuriat est redevenu très à la mode, et avec lui le networking, ou réseautage en français. Toutes les techniques de réseautage qu’on apprend dans les bouquins ou sites à ce propos sont très pertinentes et intéressantes. Mais celles-ci ne seront pas efficaces sans l’authenticité, elles pourraient même être contre-productives. Entrer en contact avec un grand nombre de personnes de façon, là encore, trop mécaniste et productiviste, aura certainement moins d’impact sur votre vie que si vous vous attachez à entrer en relation sincère avec un petit nombre de personnes, en restant vous-mêmes.

A ce sujet, je ne compte plus le nombre de personnes que j’ai rencontrées pendant des années en soirées et autres cocktails à l’époque de mon job à la CCI, qui m’ont un temps donné le sentiment que je disposais d’un carnet relationnel très important. En réalité, une bonne partie de toutes ces personnes ne s’intéressaient à moi que du fait de ma fonction, qui leur permettait de nourrir leurs intérêts. Là encore aucun jugement de valeur, mais cette observation doit bien nous garder de confondre une relation professionnelle de surface, et une relation humaine plus profonde, sur qui l’on peut compter en cas de problème.

Vous pouvez donc accumuler dans votre vie un grand nombre de rencontres, de contacts, que ce soit en réel ou via les réseaux sociaux. Mais ce qui compte est ce qu’il en restera au bout de quelques années. Certains de ces contacts qui vous avaient semblé très proches et amicaux auront tôt fait de vous oublier le jour où vous ne leur serez plus utiles, et d’autres, qui vous semblaient éloignés de vous, soit vous rappelleront régulièrement pour prendre de vos nouvelles, soit vous rappelleront un jour pour vous proposer des missions ou leur aide.

En résumé, cette question des relations s’appuie donc sur deux piliers essentiels :

  • la capacité à s’ouvrir à un grand nombre de personnes, en toutes situations, mêmes celles qui vous semblent anodines et impersonnelles, à faire confiance à priori pour créer les conditions d’une potentielle rencontre, une vraie, qui vous sera sans doute utile mais sans savoir quand ni où ;
  • la capacité à sélectionner, parmi toutes ces rencontres, celles qui sont authentiques et sincères, qui vous enrichissent humainement, qui n’ont pas d’attente particulière de votre relation si ce n’est le plaisir d’être en relation.

Cette seconde capacité repose justement sur l’expérience : plus on a de relations avec des personnes différentes, plus on est en mesure de sentir rapidement la nature de ces relations, sentir que l’on partage les mêmes valeurs, ou encore sentir que l’autre n’attend rien de nous si ce n’est une relation sincère.

Entretenir ces relations suppose aussi un esprit durablement positif, comme je l’ai écrit dans cet article. Cet esprit positif qui nous permet de contrer le biais cognitif de négativité, d’être durablement plus heureux soi-même et aussi de rendre les autres plus durablement heureux.

Je vous souhaite un très bel été, fait d’un grand nombre d’opportunités, et d’un petit nombre de relations de qualité !

Cyril Barbé

Retour à la normale … ou début de rupture ?

La fin du confinement sonne comme un retour à la normale, ou presque, enfin. En réalité, elle semble au contraire annoncer la confirmation de changements radicaux dans notre société, et donc dans nos habitudes professionnelles : généralisation du télétravail, nouveaux modèles écoomiques, relocalisations, mais aussi de nouveaux besoins ou inquiétudes pour nos collaborateurs. Les vacances d’été sont là pour amortir cette nouvelle rupture, mais nous devons tous nous y préparer et anticiper ses impacts à partir de septembre.

Changement radical de management

Il n’existe presque pas d’entreprise ou d’organisation en France qui n’ait pas, plus ou moins contrainte ou forcée, mis en oeuvre le télétravail pour une immense majorité de ses collaborateurs à l’occasion du confinement. La conséquence ? Nombreux sont ceux qui y ont trouvé avantages – gain de temps, de fatigue, d’autonomie, entre autres, là où ils trouvaient jusque là toutes les bonnes raisons pour ne pas y aller.

Au delà des avantages, le télétravail a remis profondément en cause nos actuels modes de management. La distance a en effet conduit à une forme d’autonomie, qui a deux conséquences importantes. La première est qu’un retour en arrière sur ce niveau d’autonomie est quasi -impossible (« essayer c’est approuver »), et que les managers doivent intégrer cette nouvelle autonomie dans leur mode de fonctionnement. La seconde conséquence est que, pour ceux qui sont mal à l’aise avec cette autonomie, ils se sentent déstabilisés, inquiets de ne pas bien faire, et parfois surchargés par des responsabilités qui les dépassent, ce qui conduit tantôt à l’inquiétude, tantôt à la colère.

Conséquence, en plus de savoir encadrer en donnant plus d’autonomie, les managers devront aussi développer leur intelligence émotionnelle, leur sensibilité, pour mieux adapter leur comportement vis à vis de ceux qui s’adaptent mal à la situation. Il faudra que les managers sachent aider, accompagner, rassurer, pour ne pas risquer qu’un fossé se produise entre ceux qui ont pris le virage du changement avec plaisir, et ceux qui freinent des quatre fers.

Relocalisations

Avec le quasi arrêt de tous les transports, qu’ils soient terrestres, maritimes, aériens, durant presque deux mois, et une reprise timide aujourd’hui, la question est désormais sur toutes les lèvres : ne devrais-je pas relocaliser ma production, et plus encore, toute ma chaîne d’approvisionnement ? Qui plus est avec des contraintes sanitaires renforcées.

Une relocalisation ne s’organise pas du jour au lendemain, c’est au contraire un projet de longue haleine, qui se construit pas à pas. Autant dire que l’anticipation et le mode projet sont donc deux qualités essentielles à vos collaborateurs pour s’y engager. De plus, ces relocalisations impliquent de nouveaux contacts, de nouveaux partenaires, et ce n’est pas parce que ceux-ci sont des locaux que la communication sera forcément facile. Toutes vos équipes devront adopter des comportements d’ouverture, de bienveillance, et même d’humanisme (si si), pour réussir à convaincre ces nouveaux contacts, car l’engagement vient avec la motivation, qui découle de la confiance mutuelle, qui elle-même dépend de la qualité des contacts engagés.

De nouveaux modèles économiques

La restauration est sans doute le domaine économique qui aura payé et paiera le plus lourd tribut au confinement. Mais déjà on voit poindre les futurs grands gagnants de ce changement en rupture : ceux qui, très vite, ont pris le pas de la restauration à emporter entre autres. Dans la grande distribution, le mouvement vers plus de local et plus de bio a été catalysé et fortement accéléré par le confinement. Une des conséquences est que les hyper (très grandes surfaces) déjà mal en point risquent de péricliter très vite, au profit de surfaces plus petites, plus proches, plus spécialisées.

Dans l’industrie, certains ont pris des virages à 90° : un fabricant de pulls en laine qui s’est mis à la fabrication de masques en tissus. Bien sûr ce marché est éphémère, tout du moins on peut l’espérer. Mais ce genre de virage n’est certainement pas le dernier, tant nous vivons actuellement et vivrons encore des changements brutaux et imprévisibles. Cela implique une grande agilité des équipes, une grande souplesse d’esprit, et donc, un management qui favorise la motivation, la confiance en soi, et le bien-être au travail, tous ces facteurs qui génèrent plus d’émotions positives que négatives, et qui permettent un fonctionnement optimal de notre cerveau, comme l’ont montré les neurosciences cognitives.

Développer sa résilience

Pour faire face à tous ces enjeux, savoir anticiper et se battre contre les tsunamis économiques, sociologiques qui nous arrivent en septembre, il faut aussi développer une forme de résilience, cette capacité à contrôler ses réactions face à l’adversité, à surmonter les difficultés, et même à en tirer du positif pour l’avenir.

Oui, plus que jamais, il faut savoir anticiper cette 2nde vague, économique celle-là, qui se prépare pour la rentrée, qui sera probablement accompagnée comme souvent dans ces cas là d’une vague de mouvements sociaux.

Les gagnants de ce nouveau défi sont ceux qui auront compris et anticipé tout cela, et se seront préparé avant les autres.

Cyril Barbé

Une formation au bonheur ?

Ambition

Il y a 18 mois, j’écrivais une série de 3 articles, sur le bonheur. C’est une question très personnelle me direz-vous, et vous aurez parfaitement raison.

Alors pourquoi parler de formation au bonheur ? Vous connaissez tous des personnes qui ont tout ce qu’il faut pour être heureux – argent, conjoint, beauté, enfants, santé … – mais qui sont de perpétuels malheureux. Et vous connaissez aussi certainement des personnes à qui il arrive les pires malheurs, mais qui réussissent malgré tout à être et rayonner le bonheur autour d’eux. Comment est-ce possible ?

Depuis une vingtaine d’année, des chercheurs (*) se sont penchés sur cette question et ont démontré qu’il existe des personnes plus aptes au bonheur que d’autres, et ce quel que soit les événements qui leur arrivent. Plus encore, ils ont identifié les clés qui facilitent cet accès au bonheur.

Bien sûr, être en mesure de s’acheter une belle voiture, de beaux bijoux, les plus beaux habits, les meilleurs restaurants, de fantastiques vacances sur une île paradisiaque, contribue à une certaine forme de bonheur. Il s’agit là du bonheur hédonique, celui qui permet de se sentir bien au quotidien, selon les chercheurs.

Mais les êtres humains que nous sommes avons toujours tendance à accorder plus d’importance à ce qui est dangereux pour nous que ce qui nous fait du bien, un biais cognitif connu sous le nom de Biais de Négativité. Il nous était très utile pour assurer notre survie il y a des dizaines de milliers d’années, mais il n’est pas ou peu pertinent aujourd’hui. En effet, c’est aussi ce biais négatif qui nous fait revenir au niveau de bonheur initial quelques mois, voire quelques jours, après avoir vécu un heureux événement : cadeau de noël, mariage, gros lot du loto, etc … Et qui ainsi nous empêche ainsi de profiter pleinement de ce bonheur instantané.

Alors comment certains arrivent-ils à être heureux, malgré ce biais négatif ? Par un épanouissement sur le plus long terme, ce que les chercheurs appellent le bonheur eudémonique. Par exemple, en s’investissant dans nos relations, qu’elles soient familiales ou amicales. Ou encore en passant son temps à apprendre de nouvelles choses, en s’investissant dans des causes qui nous tiennent à cœur. Ou en s’investissant dans un travail qui nous passionne : Confucius disait « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. »

Il n’est pas là question d’opposer bonheur hédonique et eudémonique : chacun d’entre nous avons besoin d’un juste équilibre entre les deux pour être bien. Cet équilibre est d’ailleurs indispensable quand l’un des deux piliers vient à faiblir.

Combien d’entre-vous sont réellement passionnés par leur travail, et les conditions dans lesquelles ils l’exercent ? Combien de temps encore estimez-vous légitime de devoir supporter un travail qui ne vous convient pas, dans lequel vous ne vous épanouissez pas, qui ne prend pas en compte votre personnalité, votre excellence ? Car oui, chacun d’entre nous disposons d’une forme d’excellence. Là aussi des chercheurs (Peterson, Myers, Seligman) ont identifié que les chaque être humain dispose en lui de Forces de Signature, qui le caractérisent de façon uniques, et qui lui permettent d’être authentique et performant, et de gagner en énergie, quand il les a identifiées et qu’il sait s’appuyer sur elles. Encore faut-il en avoir conscience ?

Alors combien de temps encore attendrez-vous pour connaître vos Forces, savoir comment en tirer des bénéfices pour vous, pour votre travail, vos relations aux autres, et ainsi vous épanouir pleinement ?

Au sujet du biais de négativité, les chercheurs ont aussi fait une découverte : c’est l’entrainement régulier, tout comme pour les langues vivantes ou le sport, qui font que l’on va plus facilement porter son attention sur les choses positives qui nous arrivent, et ainsi être durablement plus heureux. Comment s’entraîner ? Par exemple en utilisant les 3 kifs par jour de Florence Servan-Schreiber, une méthode que j’ai moi-même testée avec succès lorsque tout allait « au plus mal » …

Les chercheurs ont aussi constaté que le bonheur était une conjonction de fonctionnements optimaux sur divers aspects : la confiance en soi et l’estime de soi, la motivation, la gestion des émotions, la résilience (dont les mécanismes sont très liés à nos primes déformants de perception de la réalité), ou encore à nos relations aux autres. Pour tous ces aspects, une abondante recherche scientifique existe, désormais traduite en concepts facilement assimilables au travers d’activités concrètes et ludiques, qui permet de se former de façon très accessible, et ainsi apprendre à devenir plus heureux …

Cette formation, je l’anime depuis 3 ans avec près d’une centaine de personnes formées, issues de tous horizons, dirigeants, managers, collaborateurs, personnes en transition professionnelle, des consultants et coaches qui cherchent à élargir leurs domaines de compétences, professionnels de l’éducation, de la santé, … Le point commun entre toutes ces personnes ? Elles sont ressorties avec un niveau de bonheur bien supérieur, des idées claires sur leur projet professionnel ou sur la façon de manager ou d’accompagner de façon plus performante.

C’est une formation de 4 jours (2 + 2), basée sur la recherche scientifique en psychologie positive, dont elle reprend les principaux concepts-clés, axée autour d’une pédagogie active, qui vous place en permanence en situation, condition pour réellement progresser. Je m’appuie également beaucoup sur la diversité des profils au sein du groupe et les enrichissements croisés, en favorisant largement les échanges.

Prochaines sessions :

  • Rennes : les 28-29 septembre, 14-15 octobre
  • Lyon : les 16-17 novembre, 9-10 décembre
  • Paris : les 18-19 janvier, 10-11 février 2021

Alors c’est quand le bonheur pour vous ?

En savoir plus

(*) Parmi les chercheurs du bonheur, on trouve Sonja Lyubomirsky, Martin Seligman aux USA, ou encore Jacques Lecomte en France.

La Puissance du Collectif

Pourquoi écrire encore sur ce thème dont tout le monde s’est emparé depuis quelques années ? Qu’y a-t-il de nouveau que vous auriez manqué jusque là ?

En réalité, beaucoup d’écrits sur la puissance du collectif se concentrent sur l’organisation technique du collectif, supposant au passage que les conditions nécessaires à cette organisation technique sont réunies :

  • que toutes les personnes constituant ce collectif ont de facto envie de travailler ensemble durablement,
  • que ces personnes soient toutes en confiance mutuelle,
  • que chacune soit dans un esprit de solidarité malgré les disparités au sein du collectif, et malgré la pression pour atteindre les objectifs.

Or ces conditions préalables sont loin d’être réunies en général.

Pourquoi ces sujets ont-ils été plus ou moins éludés jusque là ?

Nous touchons là au fonctionnement même des êtres humains, qui est plutôt du ressort habituel de la psychologie. Or cette science n’est que très peu entrée dans le monde du travail jusqu’à présent, ou alors essentiellement pour résoudre les dysfonctionnements ou les pathologies. Mais comprendre les dysfonctionnements afin de les régler n’est pas la seule voie pour faire progresser les êtres humains.

En effet, la recherche scientifique en psychologie positive, une branche récente de la psychologie, s’intéresse depuis une vingtaine d’années à comment s’appuyer sur les atouts et les forces des individus pour les aider à se développer de façon optimale. Les entreprises les plus performantes se sont approprié les résultats de cette recherche, car elle constitue une clé essentielle du management des ressources humaines pour demain.

Pourquoi le collectif ?

Même si c’est une évidence, rappelons tout de même en quelques mots les buts poursuivis par cette quête d’un collectif plus performant.

Tout d’abord avec le progrès technologique constant, le travail des Hommes devient toujours plus complexe. Viennent ensuite s’y ajouter d’autres contraintes : économiques, environnementales, sociétales. Les crises morales ou encore de santé publique sont également autant d’enjeux auxquels les organisations doivent faire face. Or la complexité de notre société se traduit par plus de complexité pour tous les problèmes qui nous sont posés au quotidien dans nos organisations.

Comme le dit très bien Edgar Morin, considéré comme le père de la pensée complexe, le simple fait d’utiliser de plus en plus souvent ce mot traduit à quel point nous sommes face à des sujets et des difficultés qui nous dépassent et que nous savons pas toujours comment les exprimer, et donc encore moins les résoudre.

Or seule la puissance du collectif peut nous aider à résoudre les problèmes et enjeux complexes. Le collectif de 10 personnes qui travaillent ensemble est bien plus puissant que la somme de leurs intelligences individuelles, travaillant séparément, le fameux 1 + 1 = 3, ou plus exactement 1 + 1 > 3.

Il ne s’agit donc pas seulement de faire gagner des matches à des équipes de sportifs, à l’image de l’équipe de France, victorieuse surprise face aux Blacks lors de la Coupe du Monde 2007après les avoir défié

Avoir envie de travailler ensemble

Alors comment faire pour créer les conditions d’un collectif performant ? La première chose est de s’intéresser à leurs motivations. Le fait que chaque personne soit motivée individuellement ne suffit pas à créer un collectif durablement motivé.

D’abord parce que ceux-ci doivent partager un minimum de valeurs en commun, de la même manière qu’une cordée de montagne qui veut réussir un sommet. En 1950, Herzog et Lachenal ont certes atteint ensemble le sommet de l’Annapurna, le 1er 8000 jamais réalisé par l’Homme. Mais autant le premier avait comme objectif la grandeur de la France retrouvée après les humiliations de la guerre, autant le second, guide de haute montagne, était porté avant tout par la beauté du geste et la grandeur d’âme des alpinistes. Prenant conscience des risques insensés pris par Herzog pour « réussir à tout prix », au risque de sa vie, Lachenal a été contraint de l’accompagner jusqu’au bout pour éviter de le laisser mourir seul, au prix de ses pieds et mains gelés, et au prix d’une descente en plaine qui fut un enfer de plusieurs semaines.

Prendre le temps d’échanger sur nos valeurs humaines communes, et d’en faire un socle de l’action du groupe, est donc un préalable essentiel à toute réussite collective durable.

Cette envie de travailler ensemble sur la durée viendra aussi de la qualité des relations instaurées. Il ne s’agit pas de savoir faire la fête ensemble, même si c’est important parfois, ni de se tutoyer au prétexte que ça fait cool, mais de véritables relations sincères et authentiques, sujet que je développe plus loin.

Créer la confiance mutuelle

Mêmes si les choses évoluent, nos modes managériaux actuels sont plus en général inspirés par les principes du contrôle que ceux de l’autonomie : fixation d’objectifs, rendez-vous réguliers d’avancement, entretiens individuels, et système de récompense / sanction directement relié à cette question d’atteinte ou non des objectifs. Nos systèmes hiérarchiques sont là pour mettre en oeuvre ce système de contrôle : le DG qui contrôle les n-1, eux-même contrôlant les n-2, et ainsi de suite. Dans une forme de continuité du contrôle scolaire, dont l’objectif est de vérifier que l’apprentissage et la maîtrise d’une discipline sont effectivement atteints.

En réalité, la confiance mutuelle s’appuie sur l’autonomie, le soutien et l’encouragement. Le juste niveau d’autonomie pour chacun, en fonction de ses compétences et de ses responsabilités. Le soutien proposé et non imposé, pour créer la confiance en soi et mettre ses collaborateurs en sécurité, surtout face à la nouveauté. Et enfin l’encouragement positif, preuve de notre croyance authentique dans la valeur de nos collaborateurs, et de notre permission de leurs erreurs, éléments constitutifs de l’apprentissage.

Dernier point important pour créer la confiance mutuelle : la fixation d’un cadre de fonctionnement rassurant, garant des valeurs communes, et que le manager se charge de faire respecter par tous.

Avancer ensemble sans « laissé pour compte »

Autant le collectif peut fonctionner facilement sur une réunion, ou sur un projet court, autant il est beaucoup plus compliqué à maintenir sur la durée. Plusieurs raisons à cela :

  • La pression du temps et de la performance, qui nous rend toujours plus exigeant et nous conduit plus à pointer du doigt le négatif – ce qui n’est pas encore atteint – que le positif – tout ce qui a déjà été fait, et induit ainsi une défiance entre chaque membre.
  • Le manque de temps et de méthode pour identifier et reconnaître les forces de chaque personne, pour qu’il puisse en faire bénéficier le collectif.
  • La difficulté à adapter les missions et objectifs de chacun à ses  possibilités, car cette logique de sur-mesure va à l’encontre d’une logique d’organisation planifiée et structurée.

Pour avancer ensemble sur la longue route, il est donc essentiel de travailler au préalable les Forces individuelles en présence, pour à la fois en faire bénéficier le collectif, adapter les missions de chacun en fonction de ces forces, et renforcer l’esprit de solidarité au sein du groupe. Ainsi il n’y aura pas d’équipier laissé sur le bord de la route parce qu’il ne suit pas le rythme ou qu’il n’est pas compétent.

Entretenir des relations constructives durables avec les autres

Entrer et maintenir dans le temps des relations constructives avec tous les autres suppose à la base d’avoir une sincère croyance dans le fait que l’Homme est fondamentalement bon. Mais cela suppose aussi d’apprendre et de mettre en oeuvre des compétences relationnelles, et notamment :

  • L’assertivité : cette capacité à s’exprimer avec l’autre de façon bienveillante et empathique, en étant à l’écoute à la fois de ses propres besoins et des besoins de l’autre.
  • L’empathie : cela passe notamment par l’écoute, cette qualité indispensable du monde moderne, la plus demandée mais aussi la moins enseignée.
  • La gratitude : cette capacité à remercier les personnes et les choses pour ce qu’elles sont, ce qu’elles font, ce qu’elles nous apportent au quotidien.
  • Le pardon : cette capacité à abandonner son droit au jugement négatif quand on a été offensé ou lésé (ce qui ne signifie en rien l’oubli ou l’excuse de l’acte). On pardonne non pour l’autre mais avant tout pour soi : c’est ce qui vous permet de surmonter l’événement et vous reconstruire positivement, et ainsi continuer d’entretenir des relations positives avec autrui.

Organiser le collectif

C’est seulement si toutes ces conditions sont réunies que vous pourrez organiser votre collectif : travailler en mode projet, développer la polyvalence et l’échange de poste, mettre en place des brainstormings, des séances de Forum Ouvert, de World Café, de Co-Développement, ou encore de facilitation graphique …

Cyril Barbé

Rester positif dans l’adversité

Je ne prétends jamais, que ce soit lors de mes formations, mes conférences,  ou dans mes articles, être un champion du positif, au contraire, je crois qu’il existe autour de moi de nombreuses personnes plus durablement positives que moi.

Mais une chose est sûre, je suis convaincu du pouvoir du positif sur notre réussite, qu’elle soit individuelle ou collective. C’est ce qui nous permet de garder toujours un espoir de nous en sortir, même dans les plus grandes difficultés. C’est ce qui nous permet ensuite de garder le cerveau pleinement performant, car non pollué par des émotions ou projections négatives : cela implique plus de créativité et d’idées d’alternatives, plus de capacité à identifier des opportunités dans un océan de mauvaises nouvelles, et enfin plus de capacité à saisir et mettre en oeuvre ces opportunités.

Espoir, optimisme, résilience, toutes ces qualités se complètent et interfèrent entre elles, et contribuent à la fois à notre mieux-être et à notre performance, c’est ce que nous a confirmé la récente recherche en la matière.

D’ailleurs, lorsque nous voyageons dans des pays en développement, nous sommes tous frappés par l’esprit positif de ces habitants qui, pourtant, manquent de tout confort décent tel que nous le concevons : comme si leur esprit positif (spontané) était la clé pour leur permettre de supporter la dureté de leur vie, et toujours croire en un avenir meilleur.

Mais pourquoi aurait-on spécialement besoin de « cure de positif » à notre époque, alors que les êtres humains ont surmonté tant d’obstacles durant des centaines de milliers d’années ? Et n’y aurait-il pas une utilité d’un regard plus négatif ? Pourquoi la nature nous aurait-elle doté de cette capacité à critiquer négativement s’il n’y avait pas d’intérêt ?

Le biais de négativité

Cette tendance à nous faire voir le verre à moitié vide, plus souvent que l’inverse, est un biais cognitif, une sorte de tromperie du cerveau, qui nous fait porter une attention prioritaire sur tous les dangers. Et par extension il nous fait porter une attention sur tout ce qui est négatif, avec une tendance à l’exagération du phénomène, au point parfois de nous faire totalement occulter le reste, les points positifs ou les réussites.

Comme pour tous les biais cognitifs, celui-ci provient en partie du rythme d’évolution du cerveau, qui n’est pas du tout celui de notre société. Le biais de négativité avait une utilité et un sens à l’époque où notre intégrité physique était régulièrement en jeu, du fait des animaux sauvages ou simplement du fait du manque de nourriture.

Aujourd’hui ces 2 dangers n’existent quasiment plus dans notre société moderne, mais notre cerveau a conservé ce mode de fonctionnement ancestral. Certaines personnes ont évolué plus vite que d’autres et ont cette capacité naturelle à porter leur attention sur le positif, mais ce n’est pas la majorité, il n’y a qu’à voir le taux de mauvaises nouvelles dans les média. Ces derniers, qui prennent de plus en plus de place dans notre vie, ont d’ailleurs un rôle d’amplificateur de notre biais négatif.

La bonne nouvelle est que, même si notre cerveau évolue très lentement, nous pouvons apprendre de nouveaux comportements qui vont compenser ce biais de négativité, et ce dans des délais relativement courts.

Des impacts sur de nombreux aspects à long terme

Les impacts de ce biais négatif dans le contexte professionnel sont à prendre très au sérieux : ils touchent durablement la performance individuelle et collective.

Plusieurs chefs d’entreprise me témoignaient récemment que, un simple retournement de conjoncture, même passager, avait entraîné des changements radicaux dans les comportements de leurs collaborateurs : ils devenaient plus négatifs dans leur attitude, plus pessimistes sur leurs capacité à réaliser les missions et atteindre leurs objectifs, mais aussi et surtout plus négatifs entre eux. Ce qui, en plus de l’effet contaminant de cet esprit négatif au sein des équipes, a pour conséquence de dégrader les relations interpersonnelles, et donc de saper l’intelligence collective.

Cet effet doit être surveillé de près, car il faut beaucoup plus de temps pour contaminer – le terme est à la mode en ce moment ! – le positif que le négatif, toujours du fait de notre biais cognitif.

Quid de l’effet positif d’un esprit négatif ?

D’aucuns me diront que le pessimisme peut aussi avoir son utilité, ils auront tout à fait raison ! Il ne s’agit en aucun cas de tomber dans un optimisme béat et inconscient des dangers. Se protéger contre le Covid-19 par quelques mesures simples d’hygiène ne veut pas dire pour autant que l’on pense être soi-même contaminé, et tomber malade. Les pessimistes ont toute leur pertinence pour identifier les risques et les anticiper.

Mais toujours du fait de notre biais de négativité, les événements négatifs sont mieux enregistrés dans notre mémoire que les positifs. De ce fait, le ratio idéal entre événements positifs et événements négatifs, pour rester en parfaite possession de ses moyens, physiques, psychologiques, et donc cérébraux, est de l’ordre de 3 pour 1 : 3 positifs pour 1 négatif. Plus généralement il nous faut environ 3 émotions positives pour compenser 1 émotion négative. Dans la réalité ce ratio vécu est bien plus souvent inversé.

Il ne s’agit donc en aucun cas de juger notre esprit critique négatif, ou de mettre aux oubliettes les événements négatifs, juste de les remettre à leur juste place.

Comment développer son esprit positif ?

  • La première chose à faire est de repérer cette tendance au négativisme, démasquer en quelque sorte notre biais négatif : prendre conscience du problème constitue déjà 80% du chemin vers la solution.
  • Deuxième moyen, savoir détourner son attention par quelque chose de positif : raconter une histoire drôle, faire une grimace, se remémorer un moment heureux récent, tout est bon pour éviter d’entretenir le cercle vicieux du biais négatif.
  • Du reste ces moments positifs, il faut savoir les savourer en pleine conscience, de façon à en capter toute la force, et les faire durer plus longtemps.
  • Ensuite il s’agit de croire que vous pouvez changer les choses : je vous ai dit que devenir plus positif ça s’apprend, à condition d’en avoir envie et de croire que l’on peut encore apprendre à tout âge.
  • S’entraîner, encore et encore : comme tout apprentissage, c’est la répétition qui est efficace et permet de l’ancrer comme un nouveau comportement.
  • Vous pouvez aussi écrire un journal de gratitude, qui recense toutes les bonnes choses qui vous sont arrivées au cours de la journée, de la semaine, du mois … Un peu à l’instar des 3 kifs par jour de Florence Servan-Schreiber.
  • Quand vous êtes envahis de pensées négatives : pour chacune d’entre-elles, posez-vous la question si cette pensée n’exagère pas les faits ? Quels éléments factuels peuvent constituer des preuves que tout n’est pas si négatif dans cet événement ? Par exemple, certes ma collègue ne m’a pas salué avant de me demandé un service aujourd’hui, mais elle l’a fait tous les autres jours.
  • Pratiquer la pleine conscience : cette activité issue de la méditation qui consiste à porter son attention volontaire sur le ici et maintenant, a des effets scientifiques reconnus sur l’esprit positif.
  • Etre patient : il semble que le biais de négativité s’atténue avec l’âge, effets de la sagesse ou de la dégradation cognitive ? A vous de juger selon votre état d’esprit !

Cyril Barbé

Esprit de Noël

Qu’est devenu aujourd’hui l’esprit de Noël ? Attribué à Charles Dickens et à son célèbre « Conte de Noël » (« Christmas Carol ») publié en décembre 1843, il était à cette époque un mélange de charité, de bonheur familial, d’harmonie sociale, de solidarité.

Mais la famille est une valeur qui se perd, les souvenirs d’enfance ne sont pas tous heureux, et Noël est depuis devenu une grande fête commerciale.

Il ne tient qu’à chacun d’entre nous de réhabiliter les valeurs humaines qui constituent l’esprit de Noël : charité, bonheur partagé, solidarité, esprit positif, entre autres.

Charité

Nous avons plus facilement une pensée pour ceux qui ne sont pas à la fête en cette période spéciale, qu’ils soient sans domicile fixe, sans revenu fixe, ou juste isolés. Que ce soit une pièce, un ticket resto, ou juste un bonjour ou un sourire, ce peut être beaucoup pour ces personnes qui se sentent abandonnées. Bien sûr notre geste ne va pas faire disparaître la pauvreté dans le monde, mais il en inspirera d’autres, peut-être plus importants, comme dans la fable du colibri.

Bonheur partagé

Le bonheur est une notion très personnelle me dit-on très souvent. Serait-ce donc une valeur individualiste, ce qui serait très étonnant. Plusieurs chercheurs ont montré au contraire qu’entretenir des relations positives – la qualité important plus que la quantité – est un des principaux contributeurs à un bonheur durable, quelles que soient les personnes concernées (cf mon récent article à ce sujet).

Partager sa joie avec d’autres personnes est aussi un besoin fondamental. Le bonheur partagé serait donc à la fois donner, et recevoir. Plus encore, de nombreuses études scientifiques ont montré que la générosité avait un effet durable sur le bonheur du « donneur » (cf à ce sujet cette étude de 2017).

La folie des cadeaux

Oui Noël est devenue une grande fête du capitalisme, il faut acheter, toujours plus, des objets toujours plus innovants, qui vont forcément vous apporter plus de bonheur. Mais de plus en plus de cadeau font l’objet d’un échange, il y a des sites spécialisés dans le troc de cadeaux de Noël. De plus en plus de cadeau sont des boxes, laissant à la personne qui le reçoit la liberté de choisir son cadeau parmi une liste toujours plus large. Il y a aussi les cartes cadeaux, qui sont une autre façon de donner de l’argent.

Pourtant certaines personnes ont ce don pour vous offrir quelque chose de simple, auquel vous n’auriez jamais pensé, mais qui vous fait profondément plaisir. Récemment un ami m’a offert pour mon anniversaire de son temps pour repeindre ma porte, c’était une preuve d’attention sincère de sa part envers moi : il sait que j’ai besoin de la repeindre, que cela me soucie de m’en occuper, et encore plus de le faire moi-même. Dans le même esprit, un dessin d’enfant ne coûte rien en argent, mais exprime tout le cœur que l’enfant y a mis, tout son amour pour vous, et aucun cadeau aussi cher soit-il ne peut remplacer cela.

Un esprit positif

L’an dernier je souhaitais acheter pour Noël des chocolats chez un grand chocolatier – Meilleur Ouvrier de France, et oh malheur, suite à un problème exceptionnel en fabrication, les chocolats convoités étaient momentanément indisponibles. Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous. Les serveuses étaient mortifiées d’avoir subi toute la journée les vertes remontrances d’autres clients. Quand je les ai rassurées en disant « rien de grave, je pourrai repasser dans une semaine », je les ai senties vraiment soulagées.

Réalise-t-on vraiment à quel point nous pouvons influer sur le monde par notre attitude ? Nos réactions en toutes situations ne sont que le résultat de notre décision. Il ne tient qu’à nous de réagir positivement aux situations que nous vivons, mêmes désagréables, et ainsi d’apporter bienveillance et positif à notre monde.

Un monde de Bisounours me direz-vous ? Je répondrai juste : dans quel monde préférez-vous vivre, un monde où l’on s’invective parce que nous n’obtenons pas tout et tout de suite, où l’on ne sait plus prendre le temps de dire bonjour et échanger quelques mots sympathiques avec des inconnus, ou un monde où les gens que vous rencontrez vous apportent empathie et bienveillance ?

Quel que soit votre choix, je souhaite vous apporter par cet article, une montagne d’esprit positif, de sourire, de solidarité, d’écoute, et de bonheur partagé avec vos proches. L’état d’esprit de Noël, quoi !

Cyril Barbé