C’est une perception que l’on a tous, nous vivons une société de l’accélération du temps. Pourtant, jamais nous n’avons aussi peu travaillé, et consacré autant de temps à nos loisirs, à nos proches, à ou encore aux écrans.
Certains souffrent d’un véritable syndrome du manque de temps permanent, et d’autres, pourtant bien plus occupés, semblent mieux s’adapter à ce contexte. Comment ne plus avoir ce sentiment de temps subi et reprendre la maîtrise de son temps ?
De récentes découvertes scientifiques.
Ce sujet du rapport au temps, bien que faisant l’objet d’une littérature abondante, en particulier sur le thème de la gestion du temps, n’a en réalité été vraiment traité que récemment par la recherche scientifique.
D’ailleurs ce qui ressort d’une étude sur les programmes en gestion du temps, est qu’il n’y a pas d’effet réelle sur la performance au travail. Il y a un effet modéré sur l’engagement au travail, mais surtout un effet sur la perception du stress face au temps.
D’ailleurs les dernières générations de programme de gestion du temps se sont plus penchées sur cette question du rapport au temps. Le fait est que, quels que soient les outils mis en œuvre dans ce domaine, la perception des salariés est que l’on manque tous de plus en plus de temps, le numérique constituant à ce sujet paradoxalement un facteur aggravant.
Hartmut Rosa dans son excellent (mais certes un peu difficile d’accès) ouvrage intitulé « accélération », explique très bien que la monétisation du temps (« le temps c’est de l’argent ») explique en grande partie pourquoi nous sommes dans une pénurie permanente et croissante, un peu à l’image de l’eau potable qui elle aussi est devenue une valeur marchande.
En dehors de l’explosion de l’information disponible et des smartphones, un autre facteur expliquant cette pénurie croissante de temps réside dans la multiplication exponentielle des propositions qui nous sont faites, que ce soit dans la sphère personnelle ou professionnelle. Il n’y a qu’à voir par exemple comment les activités extra-scolaires remplissent inexorablement l’agenda de nos bambins.
Alors que faire ?
- D’abord se recentrer sur soi : dans cette explosion de tous côtés, nous en perdons notre latin, ou plus exactement ce pour quoi nous sommes sur Terre. D’ailleurs de plus en plus de stages répondent à cette question (comme ceux qui vous font découvrir votre ikigaï). Il s’agit de bien identifier vos valeurs et vos besoins profonds, afin de savoir ce qui compte vraiment pour vous.
- Ensuite, nous ne sommes pas tous égaux face au temps : certains plus penchés vers l’avenir, d’autres vers le passé, d’autres bien ancrés dans le présent, et tous les passés, présents et avenir ne sont pas les mêmes. Un test très bien fait (Time Perspective Inventory) permet de se situer. Le plus important ensuite est de disposer des bonnes stratégies en fonction de sa situation propre.
- Enfin, je crois à la vertu des échanges : nous disposons tous d’une partie des réponses à ce problème de société, toutes différentes et complémentaires. Si l’on met en commun nos intelligences, chacun repartira avec bien plus de solutions qu’avec un outil trop formaté, et intègrera une communauté de personnes partageant les mêmes préoccupations avec qui échanger durablement.
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