HPI : comment réussir la création de votre activité ? #1

Selon l’INSEE, 61% des entreprises créées en 2014 étaient toujours en activité 5 ans après, en 2019. Ce pourcentage moyen masque des différences importantes, selon le statut de départ (les auto-entreprises ont une pérennité moindre à 5 ans), selon le montant de l’investissement de départ, le niveau d’innovation du projet, ou encore selon le statut initial du créateur – en activité ou demandeur d’emploi.

Quels sont les qualités requises pour un créateur d’entreprise pour maximiser ses chances de réussite ? Comment s’en sortent les HPI dans ce cadre ? Quels profils d’entreprises et d’activités créent-ils ? De quelles aides ont-ils particulièrement besoin pour réussir ? Autant de questions auxquelles ce premier opus d’une série tente de répondre.

Que signifie « réussir sa création d’entreprise ?

Faire en sorte que son entreprise soit pérenne n’est pas le seul moyen de réussir sa création d’entreprise. Il y a d’autres réponses possibles à cette question :

  • Faire en sorte qu’elle génère des marges importantes
  • Développer le plus d’emplois possible
  • Maximiser la valeur de revente potentielle de son entreprise
  • Réussir à rester dirigeant de son entreprise sur la durée
  • Faire de cette 1ère expérience un tremplin pour la suite
  • Ou encore : juste être un entrepreneur heureux !

Il y a tant d’entreprises qui sont pérennes, mais dont le chiffre d’affaires ne décolle pas vraiment, et pour lesquelles son créateur doit cumuler par ailleurs un emploi salarié. Et d’autres dont le dirigeant fondateur peut se faire « sortir de force » par ses financeurs au bout de 3 ans parce qu’il n’est plus considéré comme l’homme de la situation. Ou des expériences d’associations malheureuses qui font que cette aventure entrepreneuriale devient un calvaire.

Quelles qualités de créateur pour maximiser ses chances de réussite ?

Quoi qu’il en soit, assurer la pérennité de son activité est un prérequis, un préalable. Pour ma part, mes 12 années d’expérience dans l’accompagnement de créations d’entreprises, en particulier des entreprises innovantes, m’a forgé quelques convictions. Selon moi, un créateur qui veut réussir dans l’aventure entrepreneuriale doit avoir :

  • L’envie ! J’ai rencontré beaucoup de créateurs qui se lançaient « par défaut » d’une autre solution de revenu, ou encore juste parce qu’ils ne supportaient plus la hiérarchie. Or entreprendre est difficile et l’envie est nécessaire pour surmonter tous les obstacles. C’est un peu à l’image de celles et ceux qui gravissent les montagnes : selon eux, le premier facteur pour réussir n’est pas la forme physique ou des capacités hors du commun, mais bien l’envie (d’où cette image quand j’ai atteint le sommet de l’Elbrouz en avril 2019).

  • La résilience et l’esprit positif : les obstacles et les échecs seront nombreux, ou alors difficiles, et savoir les surmonter, et en faire des atouts pour la suite est absolument indispensable

Pour ma part, j’ai connu une longue période de 4 ou 5 ans où, malgré mes très nombreux efforts et remises en cause, je ne voyais pas de résultats. Il est facile de se décourager dans ces conditions, et de se dire qu’il faut ne pas insister. Or dans mon cas j’ai bien fait d’insister, car la réussite était au bout du chemin, mais en ayant su rebondir positivement à chaque échec.

  • L’écoute, et la capacité à se remettre en cause, et à faire appel à des experts dans les domaines qu’il ne maîtrise pas

J’ai connu tant de créateurs qui, cherchant dans cette aventure à devenir plus autonomes, plus libres, ne voulaient pas trop écouter les experts, craignant de perdre cette liberté ou que ceux-ci ne les découragent de se lancer, au risque de faire des erreurs irrémédiables.

  • Bien connaître son marché potentiel : plus encore qu’être un expert dans la réalisation de son produit ou service, il est indispensable de bien connaître son marché, sa clientèle, ses attentes, les tendances à venir …

Par exemple, un créateur dans le domaine de la menuiserie peut penser que bien connaître la menuiserie est suffisant, alors qu’il est indispensable de connaître ses futurs clients : qui sont-ils, où sont-ils, comment les contacter, les convaincre, et quels atouts a-t-il que ses confrères n’ont pas.

  • Savoir vendre : cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant. Pourtant nombre de créateurs ne sont pas à l’aise avec la vente.

Mais savoir vendre ne veut pas forcément dire qu’il faut connaître et maîtriser les techniques de vente classiques, en particulier si vous avez une activité innovante, que ce soit de produits ou services. Je vous renvoie en cela vers mon autre article à ce sujet.

Savoir réaliser une étude de marché, établir un business plan (ou plan d’affaires en français), définir son statut d’entreprise, suivre un tableau de trésorerie, ou encore convaincre un financeur, entre autres, n’est donc pas si indispensable, puisque vous pourrez vous former et vous faire aider en temps utile sur tous ces aspects.

Comment s’en sortent les HPI dans ce cadre

  • Concernant l’envie, elle peut être très forte mais subit des montagnes russes : ils fonctionnent en ON / OFF, à 200% ou à 0%. C’est leur principale difficulté, ils partent en général avec un enthousiasme débordant, puis celui-ci se tarit au point qu’ils abandonnent facilement, dans un esprit de montagnes russes émotionnelles. Quand ils sont au top, ils sont capables de déplacer des montagnes, et faire avancer leur projet de façon gigantesque, mais dans les phases plus basses, tout s’arrête.

  • Les HPI sont en général très résilients, car ils ont traversé pas mal d’épreuves dans leur vie (le rejet des autres, l’éventuel décrochage à l’école, les difficultés relationnelles au travail, et ils ont une forte capacité d’adaptation. Par contre ils ont tendance à voir plus facilement le verre à moitié vide, ou à s’attribuer personnellement tous les échecs, même quand ils sont dus à des causes externes, et à ne pas voir ce qu’ils ont réussi par eux-mêmes.

  • Les HPI sont des champions de l’écoute et de la capacité de remise en cause. Par contre, ils peuvent avoir du mal à faire confiance à des experts externes, tant ils sont exigeants, et tant ils ont l’habitude d’être plus performants que la majorité de leur entourage.

  • Les HPI ont une sensibilité exacerbée, donc ils comprennent bien quel est leur marché, et en captent facilement les signaux faibles et les grandes tendances. Par contre, ils ont tendance à ne pas savoir bien cibler leur clientèle, car ils n’ont pas conscience le plus souvent du caractère ultra-innovant et avant-gardiste de leur produit ou service (cf cet article).

  • Savoir vendre et se vendre n’est pas la 1ère de leur qualité, comme j’ai pu l’expliquer plus haut. Ils ont donc besoin de se former, mais aussi de savoir adopter des techniques de vente adaptées à leur produit / service, et à leur clientèle, qui sont très spécifiques.

Quels profils d’entreprises et d’activités les HPI créent-ils ?

Les projets d’entreprises des HPI leur ressemblent :

  • Ils sont ultra-innovants et avant-gardistes.
  • Ils sont complexes, mixent plusieurs domaines ou expertises entre elles, générant de nouvelles possibilités et de nouveaux marchés.
  • Ils sont en général haut de gamme, même s’ils ne l’affichent pas comme tels, car ils sont très exigeants pour eux-mêmes et pour leurs clients.
  • Ils exercent sur des métiers passion, ou en lien fort avec leurs valeurs – humanisme, coopération, respect de l’environnement, …

Sur quels aspects les créateurs HPI ont-ils besoin d’aide pour réussir leur création ?

De même que leurs projets sont différents, ils n’ont pas besoin des mêmes aides que les créateurs plus classiques. Ils sauront très bien découvrir qu’ils ont besoin de faire une étude de marché, et sauront pour beaucoup la conduire par eux-mêmes. Et bien souvent ils sont les premiers à utiliser des outils plus avancés, tels que le Business Model Canvas ou la technique des « personna ».

Ils ont surtout besoin de prendre conscience de leurs spécificités de fonctionnement – rapidité, exigence, haute sensibilité, tendance à la dispersion, à la procrastination – pour savoir s’y adapter. Ils ont aussi besoin :

  • De prendre conscience du côté très innovant de leur produit ou service, pour savoir comment et à qui le vendre.
  • De mieux s’écouter pour mieux se connaître, et ainsi savoir faire des choix pour mieux se focaliser sur un projet à la fois
  • De connexions fortes avec des personnes inspirantes, des mentors, des camarades d’aventure ou de cordée (d’où cette image pour illustrer mon article) pour donner du sens à leur projet
  • Et de se faire aider pour surmonter durablement leurs difficultés en termes d’estime de soi et confiance en soi, de gestion des émotions, et de procrastination.

Ils ont aussi besoin d’un environnement humain très stimulant, bienveillant et exigeant, qui leur ressemble mais qui sait aussi les challenger, pour maintenir leur envie et motivation sur la durée.

Tout cela ne peut se faire qu’avec l’aide d’un expert spécialisé en HPI, qui a lui-même vécu ce qu’ils vivent, à savoir entreprendre en étant très différent des autres.

Pour aller plus loin

Vous aspirez à tous ces objectifs ?

  • Mieux comprendre les modes de fonctionnement des HPI / multi-potentiels,
  • Savoir comment exploiter vos pleins potentiels, et les valoriser
  • Surmonter la procrastination, vous permettre un engagement durablement dans l’action,
  • Echanger entre pairs avec des personnes qui vous ressemblent et vous comprennent,
  • Et in fine, vous permettre de faire avancer et réussir votre projet, d’atteindre vos objectifs et vos ambitions

Participez à ma formation-action Masterclass HPI à Paris à partir du 26 mars 2025 :

Et pour ne rien perdre de mon actualité c’est ici.

Cyril Barbé

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