On croit souvent qu’être HPI / multi-potentiel est forcément synonyme de réussite professionnelle. Pourtant, beaucoup rencontrent des obstacles imprévus en cours de carrière qu’ils peinent à surmonter :
- Difficultés relationnelles, incompréhensions, sentiment de décalage
- Impatience
- Tendance facile à l’ennui
- Dispersion, difficultés à choisir
- Haut niveau d’exigence, perfectionnisme
- Peur de l’échec
- Doute omniprésent, sentiment d’imposture
- Faible assertivité, difficultés à exprimer vos besoins, vos avis
- Forte sensibilité, vagues émotionnelles …
Vous vous reconnaissez dans ces obstacles ? Peut-être êtes-vous simplement un(e) multi-potentiel(le) qui s’ignore ? Peut-être vous a-t-on déjà parlé de ce sujet du HPI ? Mais vous n’avez pas du tout aimé être ainsi mis(e) dans cette « case ».
Résultat ? Vous n’investiguez pas ce sujet, et surtout, vous êtes convaincu(e)s d’être comme les autres. Un véritable déni de différence (d’où mon visuel). Ce déni a des conséquences souvent brutales pour les personnes concernées, qui vivent alors une véritable rupture de carrière, comme je l’explique dans cet autre article.
Comment sortir de ce déni, pour pleinement vous épanouir au plan professionnel, et personnel ? Découvrez le dans cet article.
Pour quelles raisons sont-ils dans le déni de leur différence ?
Être différent n’est jamais simple dans notre société. Certes, on n’a jamais autant parlé de différences, de singularité, de diversité des profils, que ce soit sur les questions de handicap, de racisme, d’orientation sexuelle, de culture, … Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, les différences sont ostracisées, moquées, rejetées, combattues.
En contexte professionnel, les modes de fonctionnement des multi-potentiels dérange dans beaucoup de contextes : ils vont (trop) vite, sont (trop) curieux, posent (trop) de questions, vont dans (trop) de directions à la fois, sont (trop) créatifs et imaginatifs, voient (trop) ce que les autres ne voient pas … Et c’est d’autant plus vrai dans un environnement stable et traditionnaliste, ou quand l’équipe autour se sent menacée par ces « trublions ».
Pour toutes ces raisons, les HPI ne se sentent pas particulièrement à l’aise pour faire leur « coming-out ».
De plus, ils n’ont pas toujours conscience de leur différence. Et même quand on leur fait remarquer, ils tendent à la réfuter pour diverses raisons :
- Ils n’aiment pas être mis dans une case
- Ils ont horreur de paraître pour prétentieux
- Ils considèrent que tout le monde a une forme d’intelligence (*)
- Ils n’ont pas forcément réussi à l’école, et pensent donc qu’ils ne peuvent pas être concernés
(*) Je précise ici que HPI ne signifie en rien selon moi une quelconque supériorité dans l’intelligence, cette notion étant très vaste et complexe.
C’est ainsi que, malgré tous les signaux qu’ils perçoivent en continu dans leur vie, certains rejettent le sujet comme s’il constituait un danger pour eux. Il est vrai que ce danger peut être réel s’ils travaillent dans un environnement fermé à la différence.
Une anecdote : j’étais récemment en rendez-vous avec une entreprise de technologies sur des projets d’interventions sur les questions de la neuro-inclusion. Mon interlocutrice m’a exprimé que leur principale difficulté sur le sujet n’était pas de concevoir les actions de sensibilisation à mettre en place, mais plus de faire venir les personnes concernées : souvent, ils s’ignorent, ou sont dans ce déni, et ne se sentent pas concernés. Et ce problème est représentatif de tout ce que j’entends dans la plupart des entreprises où j’interviens.
Quelles sont les conséquences de ce déni à long terme ?
Comme je dis souvent, plus le pli des draps est ancien, plus il est difficile à défaire. Et donc plus les multi-potentiels attendent pour travailler sur eux-mêmes dans ce domaine, et plus c’est difficile de sortir de la sur-adaptation aux autres.
Par ailleurs, plus ils attendent, et plus les conséquences sur leur carrière peuvent être lourdes : épuisement ou burn-out, licenciement brutal, perte de sens et d’énergie, perte d’estime de soi, et donc incapacité à se vendre, ou encore ne plus être en mesure de définir un projet professionnel.
Et pour certains, le risque est de basculer dans l’attitude d’excès inverse, c’est-à-dire dans le rejet des autres (ce que j’appelle l’effet « balancier »), ce qui bien évidemment n’est pas non plus la bonne tactique.
Comment sortir de ce déni ?
1ère clé : acceptez que votre jugement peut être trompé : vous êtes très pertinent(e)s pour de nombreuses choses, capables de trouver des solutions à des tas de problèmes complexes, mais êtes plutôt impuissant(e)s pour résoudre les difficultés relatives à votre différence, surtout si vous n’en avez pas conscience.
2nde clé : acceptez de vous ouvrir au sujet : lisez des ouvrages ou des articles, participez à des webinaires, écoutez des podcasts …
3ème clé : observez votre « petite voix qui juge » en permanence, du style « mais qui es-tu pour te prétendre HPI ? » ou encore « mais arrête de te trouver des excuses pour ne pas être comme tout le monde ! » ou « encore des coaches qui vont t’expliquer comment tu fonctionnes, alors que tu es très fort(e) en introspection ». Et si cette petite voix se trompait ? Qu’est-ce qui, objectivement, lui permet d’être aussi affirmative ?
4ème clé : osez vous faire aider, ce qui est très contre-intuitif puisque, dans la plupart des cas, vous savez vous débrouiller bien mieux seul(e). Mais bien-sûr, faites-vous aider par de véritables experts en HPI / multipotentiels …
Pour aller plus loin
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Cyril Barbé