Je vous partage ci-après cet excellent article de mon amie et collègue Jenny Augias-Jourdannet, coach dirigeante de Intelligences Atypiques.
Longtemps perçue comme un défaut à corriger ou une fragilité à taire, l’hypersensibilité dévoile progressivement aujourd’hui un fonctionnement neuroatypique, riche, complexe, profondément humain. Ni trouble ni pathologie, elle constitue ce que certains chercheurs nomment une « signature neurologique singulière », source de sensibilité, d’intensité… mais aussi de lucidité, de créativité et de leadership. Quelles sont les conditions pour révéler les atouts de ces profils ? Quelles sont leurs difficultés en contexte professionnel ? Quelle démarche d’inclusion mettre en œuvre pour leur permettre de s’épanouir au travail ? Découvrez les réponses dans cet article (sources et références en annexe).
✨Hypersensibilité : itinéraire d’une manager atypique
Claire, manager dans une grande entreprise du numérique, entend souvent qu’elle communique « mal », qu’elle s’implique « trop », qu’elle « crée des tensions ». Son manager déplore la situation. La RH estime qu’un coaching pourrait aider Claire.
Lors de nos séances de coaching, Claire se dévoile et décrit son quotidien : elle vit chaque détail avec intensité : le bruit et la lumière la fatiguent, l’injustice la révolte et l’empathie la submerge. Le constat est clair, Claire est hautement sensible.
Je l’aide à identifier ses déclencheurs sensoriels et émotionnels. Elle instaure alors des rituels adaptés à ses besoins pour améliorer son quotidien au travail : micro pauses, cohérence cardiaque, feedbacks écrits, protocoles d’assertivité. Claire développe peu à peu sa puissance d’agir. Le résultat après quelques mois est appréciable :
- Ses décisions sont plus apaisées,
- Ses échanges plus collaboratifs,
- Les tensions avec ses interlocuteurs sont réduites,
- Son manager est satisfait.
Plus encore : Claire peut désormais s’appuyer sur les forces associées à sa haute sensibilité : finesse d’analyse, détection des signaux faibles, qualité relationnelle.
Peut-être vous reconnaissez-vous dans ce portrait ? Être « trop » sensible n’est pas une faiblesse, c’est un autre mode de fonctionnement.
🧭 Un cadre cohérent pour mieux accompagner
Le profil hypersensible n’est pas un trouble et ne figure pas dans les classifications médicales actuelles (DSM‑5, CIM‑11). Son statut en tant que neuroatypie reste encore discuté, comme c’est le cas pour le Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Pourtant, il est cohérent de considérer la Haute Sensibilité comme un fonctionnement cognitif atypique à part entière, avec des besoins spécifiques d’adaptation, de reconnaissance et de valorisation dans les environnements professionnels.
Il est fréquent qu’une personne cumule plusieurs traits : HSP, HPI et aussi des troubles neurodéveloppementaux TDAH, TSA ou DYS. Ces profils partagent des caractéristiques clés et des besoins d’adaptation de l’environnement de travail (entre autres).
C’est pourquoi, j’adopte un cadre de référence holistique, regroupant ces profils sous l’angle des neuroatypies. Cela permet :
- Une meilleure lisibilité des actions d’inclusion et d’accompagnement,
- Une cohérence dans les pratiques RH/Management/Coaching,
- Une prise en compte fine et structurée des besoins singuliers des collaborateurs, managers et RH concernés.
Oser reconnaître l’hypersensibilité comme un talent
L’hypersensibilité est un phénomène qui suscite un grand intérêt, depuis quelques années, tant de la part du grand public que des médias et de nombreux experts. Elle ne fait pourtant pas l’unanimité de la communauté scientifique en France.
L’hypersensibilité est un mode de perception et de traitement des informations plus élevé que la moyenne. Cette singularité concernerait entre 20 % de la population.
Elaine Aron, chercheuse américaine pionnière, a fondé la notion de Highly Sensitive Person (Personne Hautement Sensible) dans les années 90. C’est le terme «Hypersensible» qui a été retenu en France.
Elaine Aron définit la Haute Sensibilité par ces 4 caractéristiques :
- Traitement sensoriel approfondi des informations,
- Réactivité émotionnelle plus intense, approfondie, variée et une grande empathie,
- Sens des nuances et des subtilités (capacité à percevoir les détails et l’implicite),
- Surstimulation allant jusqu’à la saturation.
Elle décrit la sensibilité avantageuse de ce profil : un individu hautement sensible est plus fortement impacté par un environnement de stress, de violence, de rejet… A contrario, dans un environnement de confiance, respect, soutien, il sera en meilleure santé, développera de meilleures relations sociales et réussira mieux dans ses activités.
Que disent les experts sur l’hypersensibilité ?
J’ai relevé les propos de 5 spécialistes de l’hypersensibilité (psychiatre, neuropsy, philosophe, thérapeute, chercheur),
📌« Lorsque nous sommes hypersensibles, nous le restons jusqu’à la fin de notre vie ! Cela fait partie de notre personnalité. Ce n’est ni un trouble ni une déficience, mais une « signature ». L’important n’est pas de la combattre, mais de savoir que l’on peut passer d’une hypersensibilité subie et douloureuse à une hypersensibilité épanouissante » Boris Cyrulnik, neuropsychiatre
📌Selon Cathy Assenheim, neuropsychologue : «L’hypersensibilité est une réactivité sensorielle et émotionnelle hors norme, qui découle de particularités cérébrales. Le cerveau capte et traite plus rapidement les stimuli émotionnels et sensoriels dans une multitude de profils et d’intensités. C’est un fonctionnement neuroatypique ».
📌Fabrice Midal, philosophe, témoigne de son expérience personnelle : « Il y a dix ans, un neuroscientifique m’a expliqué que j’étais hypersensible. C’est comme si les pièces du puzzle se mettaient ensemble : au lieu de vous sentir anormal, bizarre, vous comprenez juste que vous avez une singularité qui peut devenir un don formidable si jamais vous apprenez à l’explorer ».
🔎A quoi reconnaît-on une personne Hautement Sensible ? Charlotte WILS-CLAEYSSEN donne quelques signes : le sentiment de décalage, de ne pas rentrer dans les cases, l’intolérance aux stimuli émotionnels et sensoriels, le besoin de temps seul, la forte empathie, la profondeur de pensée et conscience de son monde intérieur, le cerveau en surchauffe, qui réfléchit tout le temps, même pendant les périodes de repos, la réaction forte aux critiques, la créativité et l’imagination, l’intuition accrue ..
📌Saverio Tomasella, chercheur et fondateur de l’Observatoire de la sensibilité nous informe : « Dans le monde francophone, un consensus récent de thérapeutes et de chercheurs semble se former autour de l’appellation “Haut Potentiel Sensible” (HPS), pour mettre en valeur la haute sensibilité comme un trésor précieux à développer, protéger et déployer dans tous les aspects de sa vie. »
La haute sensibilité isole et épuise lorsqu’elle est mal comprise. Lorsqu’elle est reconnue et accompagnée, elle devient une ressource, non seulement pour les personnes concernées, mais aussi pour les organisations qui les emploient.
Lorsqu’ils sont bien accompagnés, les hypersensibles exercent un effet d’entraînement positif sur leur entourage :
- Ils favorisent un climat émotionnel plus apaisé en régulant les tensions et en diffusant de l’écoute et de la considération.
- Leur empathie pousse les autres à s’exprimer davantage et à développer une communication plus sincère.
- Leur exigence de cohérence et de sens inspire les collègues à élever leurs standards et à aligner davantage leurs actions avec leurs valeurs.
- Leur capacité à détecter les signaux faibles sécurise les équipes, qui bénéficient d’une anticipation des risques relationnels ou organisationnels.
- Leur authenticité agit comme un miroir : elle encourage la transparence et réduit les comportements défensifs ou compétitifs.
En pratique, leur présence transforme souvent la dynamique collective : l’équipe devient plus solidaire, créative et consciente de son impact.
Lorsqu’une personne HPS exprime ses forces et talents, elle a un effet favorable sur la performance de ses collègues et, plus globalement, sur l’organisation.
🦸🏼♀️Les forces et défis des HPS au travail
🎯Agir maintenant : les 6 mesures qui changent tout pour les HPS
L’environnement de travail classique est souvent un ennemi pour les collaborateurs hypersensibles à cause des open-spaces bruyants, des consignes floues et des feedbacks imprécis. L’ambiguïté nourrit l’anxiété, la surcharge sensorielle provoque l’épuisement, l’empathie exacerbée rend vulnérable aux manipulations.
➡️Voici les 6 mesures phares pour votre programme de neuroinclusion:
- Privilégier un environnement de travail calme et modulable : ajuster lumières, sons, températures, permettre l’accès à des casques antibruit, à des cabines / bureaux pour s’isoler, installer des cloisons amovibles ou panneaux acoustiques, des plantes, bacs ou murs végétalisés …
- Créer des espaces détente : coin calme, zone sieste ou méditation, services d’écoute, séances de co-développement ou de partage entre collègues.
- Aménager la flexibilité du travail : ouvrir des possibilités de télétravail, des périodes de travail sans interruption, des horaires aménagés selon les pics d’affluence.
- Mettre en place une culture managériale participative: ajuster la charge de travail et les objectifs, clarifier les priorités, donner des feedbacks réguliers et bienveillants, valoriser les contributions, donner de l’autonomie dans l’organisation. Proposer des accompagnements individuels ou collectifs en mode coaching ou codéveloppement.
- Adopter une communication claire et bienveillante: éviter les surcharges informationnelles, structurer les réunions et expliciter les décisions, adapter le volume des échanges.
- Créer de nouvelles pratiques RH : adapter le recrutement et l’intégration aux besoins et parcours atypiques, offrir mentorat et coaching spécialisés, développer des réseaux internes et former managers et collaborateurs pour déconstruire les stéréotypes et favoriser la compréhension.
Vous le verrez, ces mesures génèrent sur le moyen/long terme une réduction du turnover, une amélioration de la communication, une cohésion renforcée, plus de créativité et d’adaptabilité
➡️Votre programme de neuroinclusion doit reconnaître et valoriser toutes les singularités cognitives de vos collaborateurs, en adaptant les pratiques RH, la culture managériale et les environnements de travail afin que chaque profil puisse être valorisé et contribuer pleinement à la performance collective.
➡️Je vous conseille d’intégrer ce programme à la politique diversité/inclusion ou handicap de votre entreprise. Et de préciser clairement les différences cognitives concernés : troubles du neurodéveloppement (TDAH, TSA et DYS) et fonctionnements atypiques (HPI et HPS), par exemple.
➡️Je vous recommande de faire appel à des consultants / coachs spécialisés dans l’inclusion et l’accompagnement des profils neuroatypiques 😇
😍L’inclusion des profils hypersensibles en entreprise
Bonne nouvelle ! Les organisations commencent à prendre en main la valorisation des profils hypersensibles comme un investissement stratégique. Voici quelques exemples d’actions en faveur des collaborateurs l’hypersensibles :
- Salesforce a créé des « mindfulness zones », espace de pleine conscience, à chaque étage, dans tous les bureaux du groupe, avec des séances de méditation automatisées, 3 fois par jour.
- Bayer (US) a conçu des « sensory rooms », salles sensorielles, en libre accès, pour apaiser la surcharge cognitive, émotionnelle et sensorielle.
- Schneider Electric a lancé le Réseau Diversité Cognitive, Invisible & Complexe en 2020. C’est le réseau des salariés du groupe concernés par les neuroatypies au sens large. Ce réseau est destiné à échanger, s’entraider, s’informer sur les atypies.
- Thales a créé « Mind » le réseau de diversité cognitive des salariés de Thales, qui adresse également l’hypersensibilité. L’objectif est de « promouvoir la diversité cognitive au bénéfice du bien-être de chacun et de la performance de l’entreprise, en sensibilisant et en informant sur ces particularités.
- Hushoffice propose des conseils et prestations aux entreprises pour adapter les espaces de travail aux personnes hypersensibles.
- UK Civil Service : le ministère de la Santé britannique a publié des recommandations internes pour soutenir les agents hautement sensibles.
- Harvard Business Review : propose d’accompagner ses employés hypersensibles grâce à une plus grande structuration du travail et de la reconnaissance afin qu’ils puissent s’épanouir au travail.
- Aésio Mutuelle valorise l’hypersensibilité comme ressource professionnelle.
Conclusion – Et pour prolonger le sujet
🚀Une politique neuroinclusive transforme en profondeur la manière dont l’organisation conçoit la performance et le collectif. L’accompagnement des profils hypersensibles doit s’inscrire dans une démarche inclusive, et fondée sur le dialogue entre les entreprises, les experts du terrain et de la santé.
👉 Pour prolonger cette réflexion, j’aurai le plaisir de coanimer un webinaire sur la Neuroinclusion le mardi 7 octobre à 12h30 avec Celine RACLE-ALARCON et Cyril Barbé. Rejoignez-nous pour explorer comment transformer l’hypersensibilité et les autres neuroatypies en ressource collective au travail. A l’issue de cet évènement, vous saurez tout sur la démarche d’inclusion des différences cognitives en entreprise (cas concrets, indicateurs, outils activables et clés de réussite).
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POUR ALLER PLUS LOIN
Vous trouverez ici une bibliographie vous permettant d’approfondir les sujets et un éclairage sur recherche à travers quelques études sur l’hypersensibilité.
📚Bibliographie sur l’hypersensibilité
- Travailler autrement avec l’hypersensibilité, Maxilivres : ce livre aide les managers à transformer la haute sensibilité en force collective, avec des études de cas et conseils pratiques
- Charlotte Wils, Itinéraire d’une ultrasensible, Éditions Leduc, 2021 : ce livre décrypte, à la lumière de son propre parcours, les difficultés auxquelles sont confrontées les hypersensibles. Forte de son expérience de coach, elle livre des exercices et des pistes de solutions.
- Saverio Tomasella, Ultrasensibles au travail : les reconnaître, les accompagner, Éditions Babelio, 2019. L’auteur décrit dans ce livre comment vivent les hypersensibles en contexte de pression au travail. Il nous indique comment trouver l’équilibre en apprenant à faire de leur hypersensibilité une force.
- Elaine Aron, Hypersensibles, mieux se comprendre (rééd. 2024, Marabout). Alliant les résultats de la recherche et sa pratique de psychothérapeute, l’autrice propose dans ce livre une aide pour s’adapter aux différents aspects de ce trait de caractère, mais aussi pour les inciter à en tirer avantage dans leur vie professionnelle et personnelle.
- Fabrice Midal, Suis-je hypersensible ? Enquête sur un pouvoir méconnu Flammarion, 2021. L’auteur nous livre les éléments de son voyage au cœur d’un pouvoir méconnu et les moyens à mettre en œuvre pour le déployer.
- Hypersensibilité en management : transformer une vulnérabilité en super-pouvoir (Concilio RH, 2025). Centré sur la posture managériale , cet article montre la force de l’empathie, l’anticipation des tensions et l’innovation dans les pratiques de gestion.
- L’hypersensibilité au travail : pour le pire comme le meilleur (Ekilibre Conseil, 2021). Cet article établit des liens entre perfectionnisme, stress et performance . Il met l’accent sur l’importance d’un environnement relationnel bienveillant et sur les limites de la pression compétitive chez les profils sensibles.
- Alexander Hofman, Les défis de l’hypersensibilité dans le management et le travail. Cet article de fond sur le management bienveillant montre les obstacles rencontrés et propose des retours d’expériences et des points d’alerte pour l’intégration de profils atypiques.
- Mythes et réalités de l’hypersensibilité, Polytechnique Insights (2024), cet article est une synthèse scientifique sur les vérités et idées reçues concernant l’hypersensibilité au travail.
- L’observatoire de la sensibilité a été créé par @Saverio Tomasella pour valoriser la sensibilité humaine, faire connaître la haute sensibilité dans sa richesse, sa complexité et ses potentialités, effectuer des recherches et former à l’accompagnement des personnes hautement sensibles. Le site est une vaste source d’informations.
- Elodie Crepel : ressources sur l’hypersensibilité, chaine Instagram et You Tube Elodie est psychanalyste et médiatrice familiale, spécialisée dans la douance, l’hypersensibilité et le TDAH. C’est la seule thérapeute française répertoriée sur le site d’Elaine Aron. Elle est aussi codirigeante de l’Observatoire de la sensibilité créé par Saverio Tomasella. Elle est l’autrice d’une vingtaine d’ouvrages sur l’hypersensibilité et la douance, d’un podcast. Elle anime une communauté très active sur les réseaux sociaux.
⚗️🧪Etudes scientifiques sur l’hypersensibilité
Les études mentionnées ci-dessous apportent un éclairage sur les bases neurobiologiques et génétiques de l’hypersensibilité, même si beaucoup reste encore à découvrir.
- 📊Hypersensibilité et activation cérébrale : l’étude de Stony Brook. Une étude en IRM fonctionnelle menée par Acevedo, Aron et al. (Université de Stony Brook, 2014) a révélé que les personnes ayant un score élevé sur l’échelle HSP présentaient une activation accrue de régions cérébrales clés (cingulaire antérieur, insula, gyrus temporal, cortex prémoteur) lorsqu’elles observaient des visages exprimant des émotions. Ces zones sont impliquées dans l’empathie, l’attention et le traitement émotionnel, ce qui suggère que les HSP réagissent plus finement aux signaux sociaux et affectifs. 🔗 Acevedo et al., The Highly Sensitive Brain, Brain and Behavior, 2014.
- 📊 Hypersensibilité et comportements proactifs au travail. Une étude récente menée par Andrea Schmitt (Frontiers in Psychology) explore comment le trait de sensibilité sensorielle (SPS), proche du concept d’hypersensibilité, influence les comportements professionnels proactifs. Les résultats montrent que la « sensibilité esthétique » c’est-à-dire l’attention portée aux détails subtils, à la beauté et à l’ambiance est positivement associée à l’initiative individuelle, en particulier dans les environnements de travail complexes. Les collaborateurs présentant ce profil ont davantage tendance à anticiper les besoins, proposer des solutions, et s’engager au-delà de leurs missions. 🔗 Schmitt, A. (2022). Sensory Processing Sensitivity as a Predictor of Proactive Work Behavior.
- Une étude récente menée par l’Université d’Osaka a mis en lumière une corrélation significative entre hypersensibilité au travail, stress et empathie. Les auteurs indiquent que les personnes identifiées comme hypersensibles (Highly Sensitive Persons, ou HSP) rapportent un niveau de stress plus élevé que leurs collègues, mais également une capacité empathique renforcée.🔗Ioku & Watamura, 2024
Bien que ces recherches soient prometteuses, au niveau international, l’hypersensibilité demeure un concept débattu en France. Les outils cliniques, les tests d’auto-évaluation et même les fondements neuroscientifiques font l’objet de réserves au sein de la communauté scientifique, notamment sur le risque de confusion avec l’anxiété ou les troubles du neurodéveloppement (TDAH, TSA…).
A ce titre, je vous invite à consulter les travaux critiques de Stéphanie Aubertin et de Psychocouak sur le concept d’hypersensibilité porté par Elaine Aron, pour vous forger une opinion scientifique éclairée.
Cette synthèse résume mon état actuel de connaissance au moment de la rédaction. Les recherches futures apporteront probablement des éclairages nouveaux sur ce sujet complexl ? Découvrez les réponses dans cet article (sources et références en annexe).