Beaucoup de mes clients me disent : « je ne comprends pas, professionnellement tout allait bien pendant des années, j’avais pleine confiance en moi, je ne doutais de rien, tout se passait comme sur des roulettes, j’étais très apprécié, et soudain les choses ont dérapé ».

Que se passe-t-il pour que, à un moment de votre vie professionnelle, ce beau fonctionnement bien huilé (et en général ultra-performant) se grippe soudainement sans raison ? Pour quelles raisons le doute s’immisce, chez vous et vos responsables, les émotions négatives surgissent sans contrôle ?

Cette phase est souvent corrélée à la découverte de votre spécificité, votre atypicité. Mais cette découverte n’est rien en regard de la brutale prise de conscience de ce grippage de mécanique, qui tend à vous mettre « hors-jeu », à l’image du footballeur ou rugbyman sanctionné d’un carton rouge.

Comment sortir de ce blocage et vous remettre « en jeu » ? Comment retrouver performance, estime de soi, la confiance des autres et la crédibilité, le contrôle de vos émotions, et ainsi atteindre vos objectifs ? En particulier si vous avez un projet entrepreneurial, pour lequel vous devrez convaincre financeurs, clients, partenaires ?

Découvrez-le dans cet article.

Un blocage aussi soudain que tardif : l’exemple parlant de Jérôme

L’un de mes clients, appelons-le Jérôme, travaillant dans le domaine de l’informatique et l’IA, a vécu une première partie de carrière brillante, réussissant tout ce qu’il entreprenait : prendre de plus en plus de responsabilités, dans des projets toujours plus complexes, ce qu’il adore. Ultra-sollicité professionnellement, il s’est progressivement épuisé au travail, et a commencé à ressentir des signes de faiblesse. Parallèlement, il sentait une forme de décalage entre l’état d’esprit de son employeur et le sien : il devait contribuer à des projets auxquels il ne croyait plus, manquant de sens et d’éthique. Mais son énorme capacité d’adaptation et de travail compensaient.

Un jour, Jérôme a fait un burn-out et à dû s’arrêter quelques mois. A son retour, il n’avait plus sa place, et surtout, il ne se sentait plus à sa place dans cette entreprise tant les décalages étaient profonds. Durant son arrêt, il a aussi eu le temps de réfléchir à ce qui le motivait vraiment : innover, entreprendre, défricher, mais aussi être plus autonome et libre. Il a senti l’appel du large, de l’aventure entrepreneuriale. Mais rien à faire, il ne se sentait pas légitime, et n’osait même pas commencer à formaliser un projet. Et ses tentatives de retour à l’emploi ont toutes été vouées à l’échec. Logique, il n’était plus motivé, et ça se voyait.

Comment tout a pu basculer d’un coup ? Le burn-out n’est pas l’origine du problème, il n’en a été que le révélateur : pendant des années, Jérôme a été dans la sur-adaptation à un contexte en décalage avec lui. Et il était convaincu que les énormes efforts qu’ils déployaient dans ce cadre étaient le prix normal à payer de sa réussite professionnelle.

Les causes de cette prise de conscience tardive ?

Pour quelles raisons Jérôme n’a pas vu venir le coup ? Parce qu’il n’était pas conscient de sa différence, et ce faisant, plus il la constatait, plus il redoublait d’efforts en « ramant à contre-courant » de ses modes de fonctionnement authentiques.

Jérôme a eu cette prise de conscience à la quarantaine, mais beaucoup de mes clients l’ont après 50 ans, avec toute la difficulté à se remettre de cette brutale et tardive prise de conscience.

Pour ma part, j’étais très apprécié dans mon dernier emploi salarié, pour mes initiatives, mes projets novateurs, mon management. Mais mes limites ont été au plan émotionnel : je ne supportais plus le décalage de vitesse et de compétence avec ma hiérarchie, mais je gardais cela pour moi. C’est d’autant plus vrai que les HPI ont une tendance au sur-contrôle. La colère a fini par jaillir sans prévenir, déclenchant la décision de mon DG de se séparer de moi.

Par ailleurs, j’a constaté que mes clients ont facilement supporté des contextes contraires à leurs valeurs fondamentales, au prétexte qu’ils étaient bien contents qu’on leur confie de telles responsabilités, ce d’autant qu’ils ont en général vécu dans un sentiment de rejet des autres du fait de leur différence. Mais avec le temps apparaît un effet ciseaux :

• D’un côté on leur fait moins confiance en découvrant qu’ils ont besoin d’autonomie et de liberté, ou qu’ils constituent une menace pour leur hiérarchie
• De l’autre, les inconvénients liés au décalage avec leurs valeurs deviennent plus lourds que les avantages à supporter une telle situation.

Encore une fois ce processus est inconscient, et c’est pour cela que la prise de conscience est brutale.

En résumé, on peut lister 3 causes principales (inconscientes) de cette découverte tardive :

• La sur-adaptation aux autres
• La tendance au sur-contrôle des émotions
• La sensibilité croissante sur ses valeurs fondamentales

Comment sortir de ce mécanisme délétère ? Comment réussir à lancer vos projets et atteindre vos objectifs ?

Ce coup de frein dans votre carrière est aussi un coup de frein dans votre développement personnel : tout ce qui faisait votre réussite avant devient contre-productif, sans que vous ne compreniez pourquoi. Et plus vous cherchez à compenser, à vous adapter, moins cela fonctionne. Comme si soudainement, vous aviez perdu le mode d’emploi de votre propre personne.

Comme je le disais en introduction, cela va souvent de pair avec la découverte de sa multi-potentialité. Mais comme je l’explique dans cet article, beaucoup font un blocage sur ce sujet du HPI, voire un déni, ce qui les empêche d’avancer. Pour ma part, j’ai dû atteindre l’âge de 53 ans avant de sortir de ce déni ! Et voilà pour quelles raisons j’écris ces articles : j’espère vous faire gagner du temps en vous aidant à ne pas le gaspiller dans de mauvaises directions.

• La première étape est donc de se documenter sur le sujet, prendre conscience de ses différences
• La seconde étape est d’accepter pleinement sa différence, et c’est loin d’être simple (on a tellement été habitué à la masquer, à faire comme si elle n’existait pas)
• La troisième étape est de valoriser cette différence, mais ce n’est pas simple à cause de notre éclectisme (qui nous entraîne dans la dispersion – cf cet article), à cause de notre haut niveau d’exigence (qui entraîne un sentiment d’imposture – cf cet article), et la déconnexion à nos émotions (cf cet autre article).

Eviter le piège de vouloir faire par soi-même

Tout cela ne peut se faire seul. Nous sommes tellement habitués à être plus performants par nous-mêmes, que nous sommes aussi convaincus de pouvoir passer, seuls, cette véritable mutation personnelle, qui est en fait un recentrage sur nous-même. Et parfois nous pensons aussi ne pas mériter l’aide d’un tiers, ou ne pas savoir comment choisir le bon prestataire.

Mon conseil est très simple à ce sujet, un bon coach pour HPI / multipotentiels doit nécessairement :

• Être lui-même HPI, avoir les mêmes modes de fonctionnement que vous, avoir vécu des situations similaires aux vôtres
• Avoir lui-même vécu positivement sa propre mutation, et déployé ses pleins potentiels
• Disposer d’une forte expérience d’accompagnement de HPI, dans une multitude de contextes, car tous les HPI sont différents.
• Avoir lui-même une expérience entrepreneuriale réussie, en particulier pour les HPI qui souhaitent entreprendre.

Pour aller plus loin

Suivez mon webinaire gratuit sur le thème « HPI, multi-potentiels : comment [re]devenir un entrepreneur à succès ? » du mardi 17 septembre 2024 à 18h00.

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Et pour prendre rendez-vous avec moi, c’est ici.

Cyril Barbé