Les HPI / multipotentiels ont beaucoup de rêves pendant leur sommeil. Mais leurs journées sont aussi riches et complexes que leurs nuits : foisonnement d’idées, questionnements incessants, projets ambitieux, moments très intenses … La notion de rêve prend donc une place bien plus vaste dans leur vie qu’un simple ressourcement physique ou rééquilibre psychique, il constitue pour eux un puissant moyen pour se reconnecter à leur personnalité, leur authenticité.
Or justement, le principal problème des HPI est qu’ils ont, très jeunes, tendance à oublier leurs besoins, leurs envies, et à se déconnecter de leur personnalité. Cette attitude les conduit même jusqu’à mettre tous leurs efforts au service de la réalisation des rêves des autres. Mais qu’en est-il des leurs ?
Pourquoi cette déconnexion ? Comment sortir de ce mécanisme qui génère désalignement et frustration croissants ? Pourquoi ont-ils tendance à jeter leurs propres rêves aux oubliettes ? Comment peuvent-ils, grâce à leurs rêves, retrouver un plein épanouissement et accomplissement professionnel ?
Un cerveau hyperactif, même en dormant
Le cerveau des HPI fonctionne différemment, et cela ne s’arrête pas aux frontières du sommeil. Nombreux sont ceux qui vivent des rêves intenses, hautement symboliques, parfois prémonitoires ou empreints d’une logique surprenante. Ce foisonnement onirique semble le reflet d’une activité cognitive qui ne s’interrompt jamais complètement.
Certains scientifiques avancent que l’intensité des rêves chez les HPI pourrait être liée à une plus grande plasticité neuronale et à une capacité accrue à faire des liens entre des concepts variés.
Cette créativité débordante leur est d’ailleurs très utile pour trouver des solutions originales à tous les problèmes qu’ils rencontrent, même les plus complexes.
HPI et ses grands rêves : un idéalisme confronté à la réalité
Les HPI sont souvent animés par des projets grandioses, des ambitions hors normes qui les portent et les motivent. Cependant, ces rêves peuvent leur sembler inaccessibles pour diverses raisons :
- Ils exigent des ressources colossales en temps, en énergie, en aptitudes …
- Ils reposent sur une quête d’absolu, difficilement réalisable
- Et surtout : ils se heurtent au regard des autres, qui jugent leurs rêves idéalistes, irréalistes, et inaccessibles. Or les HPI sont très sensibles au regard des autres.
Tous ces obstacles les conduisent à la fois à une énorme frustration, et à la fois à une sévère autocritique. Ils oublient donc vite leurs rêves, pour les remplacer par des pensées plus réalistes et conventionnelles, et surtout plus « acceptables socialement ».
L’oubli des rêves d’enfance : un renoncement progressif
Enfants, les HPI débordent d’imagination et nourrissent des rêves souvent grandioses et passionnés. Pourtant, au fil du temps, la réalité, les contraintes sociales et les épreuves de la vie viennent éroder cette capacité à rêver librement. Ils apprennent à prioriser, à faire des compromis, et à mettre de côté leurs propres aspirations pour répondre aux attentes des autres, à commencer de leur entourage familial. D’une façon plus générale, leur tendance à la sur-adaptation aux autres leur fait progressivement renoncer à leurs rêves, pourtant essentiels dans leur sentiment de réalisation personnelle.
Comme je le dis souvent, un enfant HPI / multi-potentiel a, plus que tout autre enfant, besoin d’amour inconditionnel, c’est-à-dire un amour qui ne pose pas comme condition que l’enfant soit exactement comme les parents le souhaitent, mais un amour qui le respecte dans sa spécificité.
On le voit donc bien, ce frein aux rêves existe déjà très tôt chez les HPI, et devient une mécanique délétère inconsciente.
Une compensation dans une forme de don aux autres
Malgré ces défis, les HPI ne renoncent pas à rêver. Et ils trouvent souvent du sens en aidant les autres à réaliser leurs propres ambitions, leurs propres rêves. Plus encore, ils trouvent du sens à aider les autres à se reconnecter à leurs rêves, alors même qu’ils renoncent à le faire pour eux-mêmes !
Que ce soit en tant que collègues, mentors, coachs, ou amis, ils excellent dans l’accompagnement des autres, et la stimulation intellectuelle de leur entourage. Ils puisent dans leur propre idéal pour insuffler de l’élan à ceux qui les entourent, bien plus qu’à eux-mêmes. Leur don de soi renforce leur oubli d’eux-mêmes.
Le rôle clé des rêves pour se reconnecter à sa personnalité : mon exemple personnel
Comme j’ai pu l’évoquer à de nombreuses reprises, j’ai moi-même été confronté à cette déconnexion de ma personnalité lorsque, suite à un licenciement, j’ai dû faire face à l’immensité de possibilités pour mon choix professionnel. Je vivais alors dans un tel brouillard identitaire que j’étais incapable de dire ce que je voulais faire : pompier, chanteur, astronaute, étaient 3 mots qui revenaient, mais tous ces projets étaient irréalistes, et en total décalage avec tout ce que j’avais pu faire jusqu’alors dans ma carrière.
Pourtant, c’est bien en puisant dans mes rêves d’enfance que j’ai pu me reconnecter à mon authenticité. J’ai toujours été passionné d’exploration spatiale, et en particulier de l’aventure du programme Apollo. Comment avait-on pu en effet emmener 12 hommes sur la Lune avant la fin de la décennie des années 60, alors que les technologies dans le domaine spatial étaient quasi inexistantes ? Comment 56 ans après, en sommes-nous toujours à ne visiter « que » la banlieue terrestre ?
De l’exploration spatiale, je suis progressivement passé à l’accompagnement de projets ambitieux. Et c’est grâce à ce positionnement un peu décalé, que j’ai attiré des clients HPI / multi-potentiels. Et de fil en aiguille, j’ai pris conscience que j’étais fait pour accompagner et coacher les HPI.
Quant au pompier ? Je ne peux pas dire que le coach sauve des vies comme le ferait le pompier, mais je crois pouvoir dire que j’ai aidé beaucoup de personnes à sortir d’une vie qui ne leur convenait plus,, et à se réaliser pleinement, souvent dans un délai très court (2 à 4 mois maxi), ce qui les surprend souvent.
Et quant au chanteur enfin ? Eh bien j’adore transmettre mes connaissances, ma passion, mon enthousiasme, mon humour décalé, mes très nombreuses histoires, lors de conférences inspirantes : certes je ne chante pas, mais je me mets en scène dans ce cadre pour faire rêver de nombreuses personnes, et je le fais très bien.
Tiens tiens … Rêver et faire rêver 😉
Le rôle complémentaire des émotions
Comme je l’évoque dans cet autre article, les émotions ont aussi un rôle clé à jouer dans cette reconnexion à sa personnalité profonde et authentique.
Travailler sur ses émotions est donc, pour certains d’entre eux, absolument vital s’ils veulent définir un projet qui les épanouisse pleinement où ils se sentent alignés, et qu’ils réussissent à réconcilier performance, plaisir, et rémunération.
Retrouver le chemin de ses rêves pour s’épanouir
Alors, comment réconcilier cet idéal avec la réalité ? Comment vous reconnecter à vos rêves d’enfance ? Et surtout, comment les décrypter pour arriver à un projet réalisable, qui vous enthousiasme, et qui combine accomplissement, plaisir, et performance économique ?
- En fractionnant vos « Everest » en étapes plus accessibles, en définissant des « camps intermédiaires »
- En apprenant à interpréter vos rêves : dans mon cas je ne suis pas devenu astronaute, mais l’aventure Apollo m’a fortement inspiré dans mon offre et mes méthodes
- En apprenant à porter un regard plus positif et moins exigeant sur vos rêves : ils ont quelque chose de très important à vous dire, il suffit juste d’écouter avec bienveillance
- En apprenant aussi à moins dépendre du regard des autres : l’immense majorité des personnes ne peut comprendre votre rêve, car il est complexe, multiple, avant-gardiste. Ils sont donc pour vos rêves autant de contradicteurs et de prophètes de malheur, comme je l’explique dans cet autre article. Vous devez apprendre à modérer l’influence qu’ils ont sur vous (comme Lucien Servanty avec le Concorde)
- Il s’agit donc pour cela de travailler votre estime de vous-même, mais ce n’est pas simple car votre jugement auto-critique sape en permanence toutes les actions que vous tentez de mener en ce sens : d’où l’importance d’être accompagné
- En travaillant sur vos émotions, comme je l’indique plus haut
- Et aussi : en vous reconnectant à des activités créatives, artistiques : ce n’est pas si simple car nous portons sur ce type d’activités un regard rationnel critique, et pensons que ce n’est que de l’amusement, qui nous éloigne de nos projets professionnels.
Les rêves des HPI sont donc un moteur puissant de leur existence, une source permanente d’émerveillement et de ressourcement, mais surtout un moyen incontournable de réalignement de personnalité, et donc de réalisation personnelle.
Pour aller plus loin
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Si vous cherchez à échanger avec d’autres personnes qui fonctionnent comme vous, et vous approprier vos modes de fonctionnement spécifiques pour en faire des atouts dans votre vie professionnelle, participez à ma formation-action « Masterclass HPI » :
Et pour ne rien perdre de mon actualité c’est ici.
Cyril Barbé
