HPI, multi-potentiels : l’importance stratégique de l’estime de soi pour se réaliser pleinement

Une immense majorité de mes clients et contacts HPI me disent « je manque de confiance en moi ». En réalité, c’est surtout d’estime d’eux-mêmes dont ils manquent cruellement. Certes, estime de soi et confiance en soi sont très liés, interdépendants ; mais ce sont deux perceptions différentes.

Pour quelles raisons l’estime de soi est-elle un problème pour les HPI ? En quoi cette question et celle de la confiance en soi sont-elles si importantes dans leur situation ? Quelle différence entre les deux ? Comment renforcer son estime de soi quand on est HPI, et ainsi permettre d’atteindre tous ses autres objectifs, les plus ambitieux soient-ils ?

Découvrez-le dans cet article.

Estime de soi, confiance en soi : késaco ?

Ces 2 dimensions font partie des concepts clés centraux dans le domaine scientifique de la psychologie positive (*). Ils ont donc été étudiés de façon rationnelle, même s’ils concernent des aspects éminemment subjectifs de l’être humain. Les définitions que j’en donne ici sont issues de ces travaux scientifiques.

  • L’estime de soi est la perception de à quel point je me sens une personne valable aux yeux des autres, et à mes yeux. Ce n’est donc pas un reflet de la valeur de la personne, mais bien la perception qu’il (elle) s’en fait. C’est une mesure qui concerne la personne dans sa globalité.
  • La confiance en soi peut se définir comme la croyance en sa capacité à réaliser une tâche donnée, à atteindre un objectif défini, ou à exercer de façon performante dans un domaine, une spécialité. C’est une mesure spécifique à la tâche, l’objectif, ou le domaine en question : on peut donc avoir confiance en soi dans un domaine, et pas du tout pour un autre.

Quels liens et différences entre les deux ?

En points communs, on peut noter que ce sont des perceptions dans les deux cas, et non pas des mesures objectives de valeur ou d’aptitude ; l’état psychologique de la personne a donc un impact fondamental sur ces 2 aspects.

En différences, l’une – estime de soi – se centre sur la valeur de la personne, et est une appréciation globale, tandis que l’autre – confiance en soi, se centre sur les aptitudes, et est une appréciation spécifique à chaque domaine.

Le manque de confiance en soi influe sur l’estime de soi, à terme : une personne qui considère qu’elle n’est capable de pas grand-chose (mais qui, paradoxalement, est peut-être tout à fait capable de les réaliser), finira par perdre en estime d’elle-même.

A l’inverse, l’estime de soi influe aussi sur la confiance en soi, et donc sur l’aptitude à s’engager dans un projet, un objectif, ou une tâche (d’où les problèmes de procrastination fréquents chez les HPI). Mais cette influence s’exerce surtout dans un contexte bien particulier, celui où le HPI est sous le coup de ses vagues émotionnelles (ce qui est tout de même assez fréquent). En effet, quand un HPI retrouve sa rationalité, il a parfaitement conscience de ses aptitudes réelles, même s’il se perçoit comme une personne sans grande valeur.

En quoi l’estime de soi est si importante pour les HPI ?

Pour résumer, leur manque d’estime d’eux-mêmes les fait douter en permanence, ce qui les empêche de construire un socle stable de convictions, sur lesquelles ils peuvent s’appuyer en situation difficile, de stress, ou de confrontation aux autres. Et donc le manque d’estime de soi est un facteur influant sur la capacité globale à surmonter les obstacles, et donc à se réaliser en tant qu’être humain. Or les HPI vivent très souvent de ce genre de situations :

  • Situation difficile : ils se sentent en permanence en décalage, incompris, et ne comprennent pas pourquoi, d’où un sentiment d’impuissance à y remédier
  • Stress : ils sont plus sensibles que la moyenne, vivent tous les événements plus forts, et les émotions négatives sont donc une grande source de stress. Ils sont particulièrement sensibles à l’injustice, ou au manque de liberté, des situations qu’ils vivent fréquemment.
  • Confrontation aux autres : cette incompréhension, combinée à leur grande sensibilité, en particulier si certaines valeurs, telles que l’injustice, sont bousculées, les conduit à des relations de confrontation.

Par ailleurs, sans estime d’eux-mêmes, ils ne peuvent pas :

  • Développer une assertivité qui leur permet d’exprimer clairement leurs besoins, et donc avoir des relations équilibrées et saines avec les autres
  • Prendre conscience de la source de leurs émotions, et ainsi apprendre à les réguler voire les anticiper
  • Affirmer qui ils sont, les forces dont ils disposent, et la valeur qu’ils apportent, et cela les freine pour réaliser une carrière professionnelle pleinement satisfaisante et épanouissante

La conséquence est qu’ils vivent très souvent dans la frustration, et à terme la colère, des émotions qui alimentent l’érosion de leur estime d’eux-mêmes, dans une logique de cercle vicieux.

Comment développer / restaurer son estime de soi ?

Les méthodes classiques ne fonctionnement pas bien chez les HPI : par exemple les petits exercices qui visent à se féliciter, s’encourager, se « faire des bisous » comme on le voit parfois, leur semblent trop artificiels, et pas assez ancrés dans une véritable explication scientifique.

Il faut imaginer des méthodes adaptées à leurs modes de fonctionnement :

  • Les HPI ont toujours besoin de comprendre avant d’agir : il faut donc leur expliquer les raisons, souvent complexes et intriquées, de ce manque d’estime d’eux-mêmes
  • Il y a nécessairement une phase de déculpabilisation (la culpabilisation est très fréquente chez eux) : de ce point de vue, les méthodes efficaces sont plus issues du domaine de la psychologie que de celui du coaching (cf cet extrait du formidable film « Will Hunting »)
  • Il s’agit enfin d’incarner – en tant que personne aidante – la posture cible : montrer qu’un HPI peut avoir une forte estime de lui sans renier ses valeurs de simplicité et d’humilité

Les méthodes que j’ai imaginées sont issues de mes propres expériences, les propres vécus, et aussi de mon expertise en tant que praticien en psychologie positive certifié par centrale Supélec.

Et donc tout cela ne peut se faire sans l’aide d’un tiers, expert de l’accompagnement et du HPI, et capable de s’adapter au cas par cas, car les HPI sont tous différents et nécessitent chacun un ou des processus spécifiques, qui leur correspondent pleinement : en cela l’intuition des coaches HPI est essentielle.

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