HPI : comment réussir la création de votre activité ? #3

Dans mon précédent article du 20 décembre, je vous partageais ma première expérience entrepreneuriale dans l’aviation d’affaires, et comment cet échec avait été très apprenant pour moi en tant qu’entrepreneur HPI.

Dans cet article, je veux vous partager les nombreux doutes qui ont été les miens, le nombre de fois où j’ai pensé abandonner, et comment j’ai finalement su surmonter tous ces doutes et obstacles, comment j’ai su identifier le juste chemin entre persévérance et obstination, entre détermination et agilité pour savoir quand et comment pivoter, sans tomber dans un foisonnement improductif.

Comment, vous aussi, trouver vos propres critères de décision, et trouver votre juste chemin ? Comment savoir quel est le bon projet ? Comment surmonter les doutes et les obstacles ? Découvrez-le dans cet article.

Un foisonnement d’idées, de projets, une forme de dispersion et de perte de soi

Lorsque j’ai été licencié de mon dernier emploi il y a 10 ans, j’ai tout de suite pris le taureau par les cornes, anticipant même ma sortie d’emploi pour prendre des contacts, me former, et surtout définir mon projet professionnel.

A vrai dire, je n’avais pas pour objectif de me lancer en indépendant. Certes, je sentais bien que cette aventure me titillait depuis des années, mais je ne voulais pas en faire un but en soi, pour ne pas perdre de vue mon objectif principal : dans quelle activité me lancer ?

Quelques années avant mon licenciement, j’avais déjà sollicité l’accompagnement de plusieurs coaches, formateurs et consultants dans le but d’y voir plus clair dans mes idées. Comme tout HPI en effet, j’avais mille idées d’activités en tête : l’innovation qui m’a toujours passionné (mais cela reste très large), mais aussi œuvrer pour un monde meilleur, que ce soit en matière sociale ou environnementale par exemple.

J’ai donc commencé à prendre des contacts via LinkedIn dans le domaine de l’innovation, principalement des consultants, pour me faire une idée de leur métier, de comment je saurais m’y intégrer, de quelles compétences j’aurais éventuellement besoin pour être reconnu, et aussi qui sont les cabinets qui recrutent et quels profils cherchent-ils.

J’ai vite pris conscience que le marché du conseil en innovation est d’abord et avant tout un marché de quête de financement de l’innovation, ce qui me ramenait vers des aspects très technocratiques qui ne me plaisent pas du tout.

Puis je me suis intéressé à la prospective, un domaine qui, il y a 10 ans, était encore ultraconfidentiel pour les entreprises, et donc difficile d’accès. Et je ne me sentais pas l’énergie et la force de conviction pour essayer de vendre du futur à 10 ou 20 ans à des dirigeants qui ont déjà bien du mal à voir à 1 an.

Je me suis alors réorienté vers les nouvelles formes d’éducation et de pédagogie, un sujet qui m’a toujours passionné. Mais là aussi, marché très difficile d’accès, voire inexistant, que j’ai vite abandonné. L’approche de ScholaVie auprès de qui je m’étais alors formé était basée en particulier sur la psychologie positive, une nouvelle branche de la psychologie que je trouvais très riche pour les entreprises. J’ai donc tenté cette nouvelle approche, mais avec très peu de succès.

Entre temps, en 2016, je me suis formé au coaching, plus comme une « brique » à mon panel de compétences qu’une véritable vocation à l’époque, même si j’ai toujours été convaincu de la puissance du coaching par-rapport aux approches de type conseil ou formation. Mais là aussi, grosse difficulté pour définir mon profil et ma spécialité de coaching.

En parallèle, il fallait bien vivre et j’ai beaucoup donné de formations pour le compte de grandes écoles, comme par exemple le leadership et le développement personnel à Centrale Supélec entre autres.

Mais ce foisonnement d’idées, de projets, de domaines, de tentatives variées, combiné à une tendance à l’abandon un peu rapide, m’a fait prendre conscience que je ne savais plus qui j’étais vraiment. Comme je dis souvent, à cette époque, je pouvais osciller dans mes rêves les plus fous entre pompier, chanteur, et astronaute (ce dernier ayant été mon rêve de toujours, d’où l’illustration de cet article).

Cette perte identitaire, et cette tentation d’abandonner sont deux syndromes ultra-fréquents chez les HPI, et je suis désormais convaincu que ne pas aller au bout de ma démarche à cause de ces obstacles aurait constitué un énorme gâchis, pour moi-même d’abord, et mes clients actuels ensuite.

Des échecs commerciaux à répétition, malgré une débauche d’efforts et de remises en cause

Dans chacune de ces expériences, j’ai mis beaucoup d’efforts sur la table pour réussir : d’abord en tant que salarié, puis assez vite en tant qu’entrepreneur, m’étant rendu compte assez vite que mon projet sortirait nécessairement du lot, et qu’il me faudrait créer mon propre emploi pour réussir à assumer mon activité idéale.

Ces efforts portaient sur :

  • La définition d’une offre de service sérieuse, complète, basée sur des connaissances scientifiques prouvées
  • Le marketing et la communication de cette offre : comment la présenter à celles et ceux qui en avaient besoin, selon moi
  • L’identification de clients potentiels, l’achat ou l’auto-constitution de fichiers de contacts
  • La recherche de prescripteurs potentiels, et le temps passé à leur expliquer mon offre
  • Le temps passé à contacter des prospects, à les relancer
  • Les quantités de temps et d’argent engagées dans mon renforcement de compétences (je ne compte plus le nombre de formations que j’ai suivies depuis 10 ans !)

Malgré cela, force était de constater que les résultats étaient très modestes, et insuffisants pour vivre. Certes j’avais conscience être un piètre commercial, mais là aussi je me suis formé, et pas qu’une seule fois. Je crois avoir fait d’ailleurs d’énormes progrès dans ce domaine. Mais le problème était ailleurs :

  • Soit j’étais dans un projet trop ambitieux, trop avant-gardiste, pour produire un chiffre d’affaires suffisant
  • Soit je ne m’adressais pas aux bonnes cibles
  • Soit encore je n’étais pas pleinement aligné avec mon offre, et donc je ne pouvais être pleinement performant pour la vendre.

Tout cela m’a fait traverser un grand nombre de périodes de doute, de remise en cause, où je me disais « mais pourquoi t’obstines-tu autant, alors que tu n’as aucun résultat probant ? Pour quelles raisons ne fais-tu pas comme les autres, à savoir aller chercher de l’emploi là où il y en a ? Et il y en avait beaucoup à cette époque, y compris dans des emplois très qualifiés.

Apprendre à mieux se connaître pour un HPI, et connaître ses modes de fonctionnement différents et authentiques, est donc essentiel et vital pour définir et donc réussir son projet professionnel, et en particulier si c’est un projet entrepreneurial.

La solution était évidente, face à mes yeux, mais j’étais dans le déni

En 2016, j’avais repéré l’ouvrage de Christel Petitcollin « Je pense trop », qui m’avait beaucoup parlé, mais sans encore me faire prendre conscience de mon HPI, alors même que je me souvenais vaguement avoir passé un test probant étant petit. Quelques années plus tard, alors que je cherchais toujours ma patte de coach, une amie coach me dit « Cyril, as-tu pensé participer à des groupes de HPI ? ». Ma première réaction a été exactement celle de tous mes clients : « mais pourquoi serais-je concerné par ce sujet ? ». Le fameux déni de HPI dont je parle dans cet autre article.

La prise de conscience de mon HPI s’est faite quand j’ai réalisé que tous mes clients me ressemblaient, et me disaient tous « c’est incroyable comment vous avez réussi en quelques minutes à me cerner, et à me comprendre » : le hasard n’avait rien à voir là-dedans avec un taux de 100%.

D’une certaine façon, la solution pour me différencier – à savoir me spécialiser dans l’accompagnement de HPI – était devant mes yeux, mais je ne la voyais pas à cause de ce déni de différence. La réussite de votre projet passe donc impérativement par la pleine acceptation de cette atypicité, ce qui est loin d’être facile.

Pour aller plus loin

Vous aussi vous aspirez à trouver votre bon projet, votre bonne cible, être pleinement alignés avec votre projet ? Vous aspirez à comprendre ce qui se passe quand vous n’arrivez pas à transformer l’essai ? Vous aspirez à tous ces objectifs :

  • Mieux comprendre les modes de fonctionnement des HPI / multi-potentiels,
  • Savoir comment exploiter vos pleins potentiels, et les valoriser,
  • Surmonter la procrastination, vous permettre un engagement durablement dans l’action, ne pas abandonner trop vite
  • Echanger entre pairs avec des personnes qui vous ressemblent, vous acceptent, et vous comprennent,
  • Et in fine, vous permettre d’atteindre vos objectifs et vos ambitions

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Cyril Barbé

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