HPI à Rennes : comment atteindre votre plein épanouissement professionnel ?

Quoi ? Un événement à Rennes pour les HPI, surdoués, zèbres, multi-potentiels, qui souhaitent booster leur développement professionnel.

Quand ? vendredi 29 septembre 2023 à 17h30

Où ? A Rennes, Brasserie de la Paix, 1 Place de la République – Métro république.

Pour qui ? Toute personne qui présente tout ou partie des caractéristiques suivantes :

  • Plus vite que les autres, pour réfléchir, apprendre, comprendre, et parfois de l’impatience
  • Un besoin d’apprendre incessant
  • Une pensée en arborescence, éclectisme et curiosité, un intérêt pour mille choses, une grande créativité
  • Des difficultés à choisir, notamment dans son orientation professionnelle
  • Un haut niveau d’exigence, voire du perfectionnisme
  • Une grande sensibilité et empathie
  • Une forte humilité, qui conduit souvent au sentiment d’imposture
  • Un fort besoin de sentiment d’utilité

Et qui souhaite travailler sur elle-même pour mieux s’épanouir professionnellement.

Quels objectifs de la rencontre ?

  • Mieux connaître les modes de fonctionnement des HPI
  • Comprendre pourquoi les HPI ne sont pas armés pour pleinement s’épanouir dans notre société, alors même qu’ils ont une grande capacité d’adaptation
  • Trouver des clés pour trouver leur plein épanouissement professionnel
  • Echanger entre pairs, s’enrichir mutuellement

Déroulé de la rencontre ?

  • Présentation de l’animateur Cyril Barbé (2′)
  • Tour de table : présentation mutuelle (10′)
  • Présentation interactive par Cyril Barbé (30′)
  • Questions / Réponses (30′)
  • Moment de convivialité (30′)

Comment participer ?

L’inscription est gratuite et obligatoire par ce lien.

Une participation financière est souhaitable en achetant une boisson sur place.

Attention : le nombre de places est limité à 12 personnes. Ne tardez pas à vous inscrire !

Zoom sur le HPI

Le HPI ou Haut-Potentiel Intellectuel, se mesure via le QI, mais il se traduit surtout par des modes de fonctionnement très spécifiques (cf ci-dessus). Etre testé, et surtout reconnu HPI via un test, n’est donc pas nécessaire ni utile pour participer à cette rencontre, à partir du moment où vous vous reconnaissez en grande partie dans ces caractéristiques.

Le terme lui-même pose problème : il n’est pas du tout explicite quant à ces modes de fonctionnement. Et de plus, il induit une forme de hiérarchie entre les êtres humains, qui bien sûr n’a pas de sens, en particulier justement pour les HPI eux-mêmes !

C’est pourquoi il existe autant de termes différents : zèbres, multi-potentiels, personnalités indigo …

HPI, multi-potentiels, comment devenir un manager performant et reconnu ?

Ambition

Vous êtes HPI, surdoué, zèbre, multi-potentiel, testé ou pas, et vos pratiques managériales vous semblent particulièrement bien adaptées aux enjeux d’aujourd’hui :

  • Vous savez combiner vision à long terme et action immédiate
  • Vous avez une forte empathie et aimez valoriser vos collaborateurs
  • Vous ressentez bien les émotions de vos collaborateurs
  • Vous avez une bonne créativité et capacité d’innovation
  • Vous aimez écouter et favoriser l’intelligence collective

Parallèlement, vous constatez que vous n’êtes pas reconnu par votre hiérarchie, mais que vos collègues managers moins avant-gardistes et plus dans le « paraître » réussissent mieux que vous. Vous pouvez aussi parfois avoir un sentiment de décalage par-rapport aux autres, et y compris avec vos collaborateurs.

Cette Masterclass de 45 minutes est faite pour vous. C’est un webinaire interactif, où vous apprendrez :

  • Pourquoi un manager HPI a tendance à adopter des attitudes managériales inadaptées, dont il n’a pas conscience
  • Quels sont les atouts d’un manager HPI par rapport aux autres managers
  • Comment performer en tant que manager quand on est HPI, et comment en tirer les bénéfices pour sa carrière
  • Echanger avec d’autres managers HPI, bénéficier de l’expérience et des témoignages d’autres participants
  • Bénéficier de conseils personnalisés

Inscriptions ici.

Public visé :

  • HPI, surdoués, zèbres, multi-potentiels, testés ou non.
  • En situation de manager … ou pas
  • Dirigeants, managers, RH, responsables QVT, qui souhaitent savoir comment mieux valoriser les managers HPI au sein de leur entreprise

Comment savoir si vous êtes HPI, multi-potentiel, et donc concerné par ce webinaire ?

  • Vous vivez un sentiment récurrent de décalage par rapport aux autres
  • Vous êtes rapide en réflexion, compréhension, apprentissage, et pouvez être impatient
  • Vous êtes curieux(se) de tout, adorez apprendre
  • Vous avez une forte empathie
  • Vous avez du mal à vous mettre en avant
  • Vous êtes plus exigeant(e) que la moyenne
  • Vous êtes le plus souvent dans une posture d’adaptation aux autres
  • Vous ressentez un fort besoin d’utilité

Ce ne sont que quelques caractéristiques des HPI / multipotentiels. Pas besoin de faire un test de QI, si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces traits, alors il y a de fortes chances que ce webinaire vous concerne.

Et si vous n’êtes pas manager ?

Vous n’êtes pas encore manager ? Vous y avez parfois songé mais n’osez pas « franchir le pas », oser demander ? Même chose, ce webinaire vous permettra de savoir si, oui ou non, vous pouvez devenir un manager performant.

Inscriptions ici.

Le conférencier

Cyril Barbé est ingénieur de l’École Centrale de Lyon, et a 30 ans d’expériences managériales très diverses : 10 ans dans l’industrie automobile, en  production et dans la stratégie, 6 ans comme directeur d’un établissement de formation supérieure privé, 14 ans dans le développement économique, l’innovation et l’entrepreneuriat.

Il est coach spécialisé en HPI et management de projets complexes. Il a accompagné depuis 10 ans des dizaines de HPI, dirigeants, managers, collaborateurs, et échangé de façon approfondie avec plusieurs centaines de HPI. HPI lui-même, c’est en rencontrant les mêmes difficultés qu’il a ainsi développé une puissante méthode pour aider les HPI à les résoudre.

Il travaille en collaboration étroite avec NRGy, un réseau d’une vingtaine de coaches-consultants-conférenciers, tous expérimentés en management d’équipes et en gestion de problèmes complexes.

Cyril Barbé a animé plus d’une centaine de conférences sur ses domaines d’expertises, que ce soit en présentiel ou visioconférence, auprès de dizaines d’entreprises ou dans des congrès professionnels.

Ses qualités de conférencier : l’interaction avec la salle, la capacité à répondre de façon très précise aux questions, le sens de l’humour, la capacité à utiliser les émotions pour faire passer les messages, ou encore le haut niveau des informations délivrées.

Les HPI : les talents stratégiques ignorés et masqués de vos entreprises.

En préambule : un sujet qui fait l’objet de mythes et controverses

Comme je l’ai déjà exprimé, je suis très mal à l’aise avec le terme HPI (haut-potentiel intellectuel), qui séparerait les êtres humains en deux camps, ceux qui en sont, et les autres, et qui induirait une forme de hiérarchie. En réalité :

  • Je suis convaincu que tout être humain est doué d’une forme d’intelligence qui lui est propre, et qu’il n’y a aucune espèce de hiérarchie entre ces différentes formes d’intelligences
  • En particulier, il existe une infinité de formes d’intelligences intermédiaires entre les deux, et donc le simple fait de donner un nom (HPI) à certaines personnes est une façon réductrice d’aborder l’humanité.
  • Les tests de QI (sensés déterminer si l’on est, ou pas, HPI), font l’objet de nombreuses controverses, et biais de mesure.

Néanmoins, ce sigle est bien pratique pour aborder ce sujet, à savoir les aptitudes très originales qu’ont certains être humains : détecter les signaux faibles, avoir des intuitions pertinentes sur le futur, une créativité et capacité d’innovation hors normes, détecter, gérer, simplifier la complexité, faciliter l’intelligence collective, entre autres.

Les pays anglo-saxons en avance sur nous à ce sujet

Un mythe couramment répandu est de dire que c’est un sujet dont on ne parle pas ou peu dans les pays anglosaxons. En réalité, on en parle depuis longtemps, et c’est sans doute pour cela que ce sujet passe plus inaperçu : il est devenu la normalité. Je prendrai pour exemple cet article de Gary P. Pisano dans le Harvard Business Review en mai 2017, intitulé « La neuro-diversité comme avantage compétitif ».

Il y dit notamment ceci : « Un nombre croissant d’entreprises, dont SAP, Hewlett Packard, Microsoft, Ford, E&Y, Dell Technologies, ont fait [ou commencent à faire] évoluer leurs processus RH afin de mieux intégrer et valoriser les talents de la neuro-diversité, et ont constaté des gains de productivité, une amélioration de la qualité, une augmentation de la capacité d’innovation, et un engagement accru des employés. »

Il cite aussi les éléments majeurs mis en place par ces entreprises dans ce but, dont notamment :

  1. Travailler en partenariat avec des associations et professionnels expérimentés dans la neuro-diversité
  2. Pour les collaborateurs concernés, adopter en interne des processus d’évaluation spécifiques
  3. Former l’ensemble des managers et collaborateurs à une meilleure connaissance du fonctionnement spécifique des personnes concernées
  4. Mettre en place un système d’accompagnement individuel des personnes concernées
  5. Adapter les méthodes de gestion des carrières à ces personnes [NDR : qui le plus souvent sont absentes des strates les plus hautes de la hiérarchie]

Il ajoute enfin : « Le travail des gestionnaires [RH] sera plus difficile, mais les bénéfices pour les entreprises seront considérables« .

Un programme d’accompagnement qui fait progresser TOUS les collaborateurs

Il dit aussi : « L’avantage le plus surprenant est peut-être que les dirigeants et DRH ont, à cette occasion, fait évoluer leur gestion des talents de tous les employés, grâce à une plus grande adaptation aux besoins individuels. SAP par exemple s’est attachée à « mieux connaître chaque collaborateur, afin de mieux savoir comment la gérer », explique Silvio Bessa, VP senior des services numériques aux entreprises. « Cela a fait de moi un meilleur manager, sans aucun doute. »

Pour ma part, j’ajoute que les HPI ayant une forte empathie et sensibilité, ils contribuent naturellement au bien-être des collaborateurs et un esprit coopératif. Et en valorisant et encourageant cette attitude des HPI, les entreprises vont indirectement contribuer à tous leurs collaborateurs.

On voit donc bien à quel point ces programmes d’accompagnement de la neuro-diversité, et en particulier des HPI, contribuent à faire progresser l’ensemble de l’entreprise qui s’y engage, avec des résultats durables qui concernent donc TOUS les salariés.

Des talents le plus souvent invisibles et non repérables au sein des organisations

Les HPI ont tellement envie d’être acceptés des autres, intégrés comme des équipiers « comme les autres », qu’ils s’adaptent en permanence aux modes de fonctionnement des autres comme de véritables caméléons. Et comme ils acceptent mal leurs différences, ils cherchent en permanence à la masquer.

Par ailleurs, ils considèrent que s’afficher comme HPI serait un total manque d’humilité, une valeur très importante pour eux, serait contraire à cette vision de « continuité des formes d’intelligences » dont je parle en introduction, et enfin, constituerait un risque pour eux d’ostracisation et d’isolement.

C’est la raison pour laquelle autant de HPI se refusent à passer un test de QI (en plus des biais que je cite plus haut), ignorent leur spécificité, et/ou ne s’affichent surtout pas.

Je rencontre un grand nombre de HPI qui se découvrent vers la cinquantaine, grâce au fait que leurs enfants ont été détectés HPI à l’école ou via un expert spécialisé, qui leur suggère de se faire détecter à leur tour.

Un HPI ne parle quasiment jamais de sa spécificité, plus encore, il l’ignore dans une grande partie des cas. D’où l’importance de former les équipes RH et l’ensemble de l’encadrement pour les détecter, et ensuite mettre en œuvre un management adapté.

Les entreprises françaises aussi « intelligentes » que les anglo-saxonnes

Quand je cite cet expert anglo-saxon, et son article concernant les entreprises américaines, je ne suis pas en train de dévaloriser la France comme étant toujours à la traîne des meilleurs. Je suis convaincu au contraire que nos entreprises et nos dirigeants en France sont au moins aussi « intelligents » que là-bas. Il leur manque juste les bonnes informations et compétences en la matière.

C’est la raison pour laquelle de plus en plus d’experts français, comme par exemple Myriam Ogier ou Liliya Reshetnyak, fondatrice de Hipip’In, consacrent leur énergie à relayer et transmettre ces compétences.

L’exemple d’Ubisoft : les neuro-atypiques ont des « compétences exceptionnelles »

Les neuro-atypiques, dont les HPI font partie, s’adaptent particulièrement bien aux domaines du numérique, et en particulier dans l’industrie des jeux vidéo et de l’intelligence artificielle. Pierre Escaich, Directeur Talents Neurodiversité d’Ubisoft, explique que « les neuro-atypiques font preuve d’une grande créativité, de beaucoup d’imagination. Leur capacité à voir en 3D est supérieure à la moyenne. Ils voient avec des scènes, des couleurs, des filtres différents. Les autistes surtout, sont capables d’intégrer beaucoup d’informations et de détecter des schémas. C’est tout sauf un handicap ! »

Il a été nommé à ce poste après avoir spontanément créé un groupe d’échange sur la neurodiversité (une initiative comme on en voit dans un nombre croissant d’entreprises), qui rassemble aujourd’hui 450 personnes dans une quinzaine de pays.

Bien sûr, ces talents exceptionnels ne pourraient être visibles sans l’existence même de cette fonction officiellement créée au sein d’Ubisoft. Et pour que cette fonction soit efficace, il faut qu’elle soit pilotée par des profils neuro-atypiques, et qu’elle fasse appel à des experts de l’accompagnement de ces profils.

Pour en savoir plus à ce sujet, participez à mes Masterclass sur ce sujet. Prochaine date mercredi 12 juillet à 18h00.

Infos et inscriptions : https://www.lecampus.online/conferences/cyril-barbe-2

Et si vous voulez prendre rendez-vous avec nous, c’est ici.

Cyril Barbé

Podcast Coaching : écoutez l’interview que j’ai donné le 12 juin 2023 à Junko / Florence Verdière

Je vous partage aujourd’hui mon récent interview par Florence Verdière, podcasteuse spécialisée en coaching avec Junko. Celle-ci m’interroge notamment sur :

  • Comment le coaching est entré dans ma vie (1’47 »)
  • Quelle formation de coaching j’ai suivie et pourquoi (5’50 »)
  • Pourquoi les coaches ont du mal à se vendre en général (8’00 »)
  • Ma définition d’une personne HPI / multi-potentielle, les mythes à ce sujet (10’10 »)
  • Ce que  mes clients attendent du coaching, leurs spécificités (17’05 »)
  • Mon processus d’accompagnement, en quoi il est adapté aux HPI / multi-potentiels et pourquoi ils me choisissent (22’10 »)
  • Comment se passe l’effet miroir entre eux et moi (27’40 »)
  • Un exemple de transformation épanouissante vécue par une de mes clientes (30’20 »)
  • Les satisfactions que m’apportent ce métier (30’15 »)
  • Mes conseils à quelqu’un qui se lancerait comme coach (39’15 »)
  • Mes suggestions à quelqu’un qui souhaiterait se faire coacher (43’10 »)
  • Pourquoi et comment les HPI constituent une richesse stratégique pour les entreprises (47’05 »)

Ecoutez avec :

           

HPI au travail : pourquoi de plus en plus d’entreprises cherchent à révéler ces talents cachés ?

Le HPI, ou Haut Potentiel Intellectuel, est un concept désignant les personnes ayant un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130, la moyenne se situant par convention à 100. Compte tenu de la répartition des personnes sur la courbe de QI, ils sont environ 2,3% de la population.

Mais surtout, ils ont des modes de fonctionnement bien différents de la plupart des autres personnes : vitesse, éclectisme, pensée arborescente, passion d’apprendre, exigence, sensibilité, hyper-esthésie, besoin d’utilité et de sens, forte humilité, entre autres.

Beaucoup de mythes sur les HPI, en contexte scolaire comme professionnel

Créé au début du XXème siècle pour dépister les élèves en difficulté et leur faire bénéficier d’un soutien, la notion d’un QI a fait depuis l’objet de nombreuses critiques, notamment du fait que les tests ne mesurent que 2 types d’intelligence : logico-mathématique et linguistique,

Depuis sa création, le QI est devenu au contraire un instrument pour l’école pour identifier leurs meilleurs éléments, dans le but de créer les futures élites de la nation.

Dans l’esprit du grand public donc, un QI supérieur à 130 signifie surdoué en classe. La réalité est bien différente : le HPI ayant à la fois un rythme et des modes de fonctionnement spécifiques, un fort besoin d’autonomie, et une forte sensibilité, il lui faut un contexte à la fois très bienveillant, très exigeant, et très libre pour s’épanouir à l’école, ce qui est rarement le cas.

Et on trouve autant de HPI parmi les hauts-diplômés, que dans les carrières courtes. Et on en trouve aussi beaucoup en décrochage scolaire : le HPI n’est donc en rien une garantie de réussite scolaire.

En contexte professionnel, on imagine que les HPI sont aussi ceux que l’on trouve à la tête des entreprises, ou dans les comités de direction : en réalité il n’en est rien, car les HPI n’aiment pas le pouvoir ni être mis en pleine lumière (même pour ceux qui embrassent la carrière d’artiste …). Ils aiment au contraire être au service des autres, ont en général une grande humilité, et un manque de confiance en eux (malgré leurs aptitudes), qui tourne souvent au sentiment d’imposture. Tout cela les freine considérablement pour monter dans la hiérarchie, surtout si de plus, le mode managérial adopté dans leur entité tend à favoriser les beaux parleurs ou les amateurs de pouvoir.

La série HPI créée par Stéphane Carrié et diffusée à la télévision depuis 2 ans, malgré ses grandes qualités, a aussi apporté son lot de lieux communs. Les HPI ne sont pas en général des marginaux comme Audrey Fleurot, loin s’en faut. Ils ne sont pas tous non plus dans une attitude d’insoumission. Au contraire, une bonne partie d’entre eux cherchent avant tout à s’adapter – tant bien que mal – au monde et aux personnes qui les entourent. Cela les conduit bien souvent à une forme de sur-adaptation, qui les fait se déconnecter de leur personnalité profonde.

En résumé, les HPI ne sont pas des êtres supérieurs ni des handicapés, ils ont des modes de fonctionnement différents, qui nécessitent une attention particulière.

Les HPI au travail : entre adaptation et rébellion

La vie des HPI en contexte professionnel est loin d’être facile :

  • ils s’ennuient vite et peuvent facilement se démotiver su la mission ou tâche est trop simple à leurs yeux
  • Ils commencent beaucoup de projets, en abandonnent une partie faute de temps et de persévérance, ce qui est perçu comme de la dispersion
  • ils acceptent mal une hiérarchie pesante et dans le contrôle
  • ils sont sans cesse en quête de sens et questionnent donc tout jusqu’à irriter leur entourage
  • Leur haut niveau d’exigence peut être mal perçu par les autres et générer des difficultés relationnelles
  • Ils peuvent alterner entre sur-adaptation à leur environnement, qui les place en inconfort voire sous-performance, et rébellion.

Mais de nombreux atouts stratégiques dans le monde d’aujourd’hui

Les HPI constituent aussi une formidable richesse potentielle pour leurs employeurs, ils disposent en effet d’atouts stratégiques, qui plus est dans un monde incertain et en accélération (VUCA diraient certains) :

  • Innovation et créativité : les HPI ont un mode de fonctionnement en arborescence, une pensée « divergente » et une approche créative des problèmes. Ils apportent des idées novatrices et des solutions originales aux défis auxquels l’entreprise est confrontée. Ils ont aussi une capacité à percevoir les fameux « signaux faibles », à sentir les tendances du futur, à imaginer des solutions dans un monde nouveau et inconnu.
  • Résolution de problèmes complexes : Les personnes avec une HPI ont une aptitude particulière à naviguer dans la complexité. Ils savent combiner les antagonismes auxquels nous faisons face dans la complexité : audace / prudence, temps long / temps court, décortiquer en éléments simples / interdépendance. Ils savent détecter la complexité invisible aux yeux de la plupart, et donc en tenir compte avant que celle-ci ne devienne un vrai problème.
  • Adaptabilité et apprentissage rapide : les HPI ont adorent apprendre et peuvent donc assimiler de nouvelles informations et compétences plus vite. Dans un environnement professionnel en évolution rapide et en accélération, ils disposent donc d’une très fore adaptabilité, que ce soit pour rester compétent sur leur domaine ou pour s’adapter à un nouveau domaine.
  • Leadership et prise de décision éclairée : les HPI ont en général des capacités à comprendre rapidement les situations, à prendre des décisions éclairées, et à mobiliser les autres autour d’eux, les qualités que l’on décrit pour le leadership, une des clés de la réussite des entreprises aujourd’hui.
  • Management empathique et inclusif : leur grande sensibilité et empathie fait qu’ils captent facilement les besoins et émotions de leurs collaborateurs, et s’en préoccupent sincèrement. De plus, se sachant différents, ils ont à cœur de pratiquer un management inclusif et tolérant, et de mettre en valeur les talents cachés des profils atypiques, dont ils savent qu’ils sont une richesse pour leur entreprise.
  • Adaptation aux jeunes générations : ils savent décrypter les modes de fonctionnement des autres, et accordent beaucoup d’importance au sens et au sentiment d’utilité, ce qui leur confère une aptitude particulière à comprendre les jeunes générations, et donc à faciliter leur recrutement et leur fidélisation à l’entreprise.

Les modes de fonctionnement des HPI leur confèrent des atouts stratégiques (que n’ont pas les autres personnes) dans un monde incertain et en changement permanent tel que celui que nous vivons.

De plus en plus d’entreprises s’intéressent aux HPI

Ce n’est pas juste pour une question de mode, ou pour donner le sentiment qu’elles adoptent un management inclusif. Il s’agit au contraire d’une véritable prise de conscience que les HPI constituent une vraie richesse pour elles.Il s’agit aussi de s’assurer que leurs HPI ne se sentent pas isolés, ostracisés (y compris de leur fait), et qu’ils ont tous les moyens pour pleinement s’épanouir au sein de leur organisation, notamment avec un management adapté.

Cela repose sur le fait de donner une forte autonomie et liberté, y compris dans les horaires et lieux de travail (certains du fait de leur hyper-esthésie ont besoin de s’isoler et se ressourcer régulièrement). Cela passe aussi par un management qui sait créer durablement la « mayonnaise » entre HPI et les autres – un vrai challenge tant ils sont différents – sans tomber dans une forme de stigmatisation de l’une ou l’autre population : ce sont tous avant tout des êtres humains, tous capables d’empathie et de progrès.

Une multiplication récente des réseaux de profils « neuro-atypiques »

De plus en plus de réseaux, formels ou informels, se sont mis en place au sein de grandes entreprises publiques ou privées : My Gifted Network chez Airbus en 2016, HPI Fonction Publique en 2018, DKdrés à la Société Générale en 2019, Aware chez Sanofi, mind chez Thalès et Les Z’Atypiques chez Orange en 2020, Douances & Zébritudes à la SNCF, SIRIUS à la MAIF et Invisible & Complexe chez Scheider-Electric en 2021, entre autres.

Certes ces réseaux sont souvent à l’initiative des collaborateurs eux-mêmesMais la façon dont ces réseaux sont encouragés par la direction constitue bien une preuve de l’importance qu’elles accordent à cet objectif, de révéler et valoriser ces talents stratégiques. Ces initiatives originales existent aussi dans certaines entreprises de taille intermédiaire, mais elles sont moins visibles.

A noter que ces réseaux englobent tous les profils dits « neuro-atypiques », en plus des HPI, il s’agit des TSA (troubles du spectre autistique), les Dys (dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques …), les TDAH (Troubles de déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité). D’où cette image du HPI perçu parfois comme un handicap, ce qu’il n’est absolument pas.

De nombreuses start’up sont également très sensibles à ce sujet, sans doute parce qu’elles disposent déjà dans leur ADN de cet esprit d’ouverture aux profils atypiques, et de la pensée divergente à l’origine de leur création, si caractéristique des HPI. Alexandre Pachulski, co-fondateur de Talentsoft, estime même que recruter des talents atypiques (dont les HPI sont la parfaite illustration) sera la norme demain.

Par ailleurs, des réseaux de dirigeants tels que le CJD (Centre des jeunes Dirigeants) a aussi créé il y quelques années un groupe de dirigeants HPI, qui réfléchissent aux meilleures façons de valoriser ce potentiel dormant au sein des entreprises.

Un nombre croissant d’entreprises considère ce sujet du HPI comme stratégique pour leur développement, et même leur existence à moyen ou long terme, notamment pour innover, attirer et fidéliser les jeunes générations, ou gérer la complexité et l’incertitude.

Des talents cachés le plus souvent

Ces talents sont le plus souvent cachés : comme je l’écris plus haut, ceux-ci préfèrent vivre dans l’ombre que sous le feu des projecteurs, et surtout masquer leur spécificité, tant ils ressentent des difficultés liées à leurs modes de fonctionnement si particuliers.

Ils vont donc tout faire pour chercher à s’adapter, à ressembler à tous les autres, jusqu’à parfois ne surtout pas exprimer leurs idées si originales et dont le monde à tant besoin ! Cette stratégie d’adaptation les fait passer pour de véritables caméléons : voilà pourquoi il est parfois difficile de les détecter, et pourquoi les entreprises s’interrogent sur comment révéler cette richesse enfouie et dormante.

Les HPI ne sont pas facilement identifiables et identifiés en interne, même et surtout quand l’encadrement porte une attention particulière à ce sujet.

Se faire accompagner par un expert pour révéler ces talents

Révéler ces talents est loin d’être chose aisée : les HPI ont horreur d’être mis dans une case, en particulier celle-ci qui leur donne l’impression de passer pour une « bête de foire ». Cela suppose de s’appuyer sur des experts qui connaissent très bien leurs modes de fonctionnement et leurs difficultés. Qui de mieux qu’un coach HPI lui-même, qui a lui aussi traversé ces difficultés en tant que salarié et surtout manager pendant des décennies ?

D’une certaine façon, ils ont ce côté un peu sauvage des zèbres, qui s’enfuient au moindre signal de danger : ils ont horreur de se sentir manipulés, et une démarche descendante de l’entreprise pour identifier ses « zèbres » risquera fort d’accoucher d’une souris.

Identifier et valoriser ces talents si cruciaux pour nos grands enjeux actuels est loin d’être simple : il faut faire appel à des experts eux-mêmes HPI, et qui se sont spécialisés dans l’accompagnement de HPI.

Pour en savoir plus à ce sujet : Masterclass sur le thème « Pourquoi et comment faire des HPI une richesse pour votre entreprise ?« 

Mercredi 12 juillet à 18h00 – Informations et inscriptions ici.

HPI – Quel projet professionnel pour s’épanouir pleinement ? Mon témoignage personnel.

J’ai souvent accompagné des adultes HPI / multipotentiels / zèbres en quête de leur projet professionnel qui les épanouirait pleinement, après des années d’errance dans des postes ou des contextes qui ne leur convenaient plus.

Pour un HPI, cet objectif ressemble souvent à une mission impossible :

  • Ils aiment beaucoup de choses et ont un mal fou à choisir
  • Ils ont souvent été dans la sur-adaptation toute leur vie, ce qui les a coupé d’une partie de leur personnalité
  • Ils ont besoin d’une forte autonomie et liberté, ce qui est rare en tant que salarié
  • Mais dans le même temps, la plupart n’aiment pas se vendre, ou ont horreur de certains aspects de la fonction d’entrepreneur (manager, gérer, …), ce qui les freine aussi vers cette voie
  • Quand ils ont une idée, ils mettent une énergie folle dedans, et au premier obstacle ils peuvent se décourager par manque d’estime d’eux-mêmes, et abandonnent sans vraiment avoir eu le temps d’en tirer des conclusions pour l’avenir.

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler aujourd’hui de mon cas. En quittant mon dernier job salarié en octobre 2015, j’avais l’idée de me lancer dans l’innovation, ayant toujours été passionné par ce domaine.

Une vision trop critique et trop influencée par les autres

J’ai fait comme je procède toujours dans ces cas là : je me suis lancé à corps perdu dans de nombreux contacts avec des professionnels de l’innovation, sans doute près d’une centaine en 3 mois ! Qu’est-il ressorti de mes entretiens ? J’avais le sentiment que tous ces spécialistes de l’innovation ne faisaient pas vraiment de l’innovation, mais du financement de l’innovation, ce qui ne me correspondait pas du tout. Ou pour les rares qui faisaient vraiment de l’innovation, j’étais étonné de constater à quel point ils s’appuyaient sur des méthodes, qui me semblaient très carrées et figées. Alors même que, dans mon esprit, l’innovation doit être libre et débridée.

Avec le recul, j’ai réalisé que mon regard sur la profession était trop critique, du fait de mon haut niveau d’exigence. En y regardant de plus près aujourd’hui, je réalise qu’il existe vraiment des professionnels de l’innovation qui font leur métier dans cet esprit créatif que j’imagine.

Par ailleurs, j’ai réalisé que ma vision du monde de l’innovation se limitait à la façon dont l’exerçait la plupart des personnes que j’avais eues en contact. Or une chose que j’ai appris depuis, c’est que les HPI ont des modes de fonctionnement différents (raisonnement en arborescence, liens entre des sujets qui n’ont pas de rapport, créativité, sensibilité …), et par conséquent la façon dont un HPI va exercer dans l’innovation ne peut être comparable à celle des autres (en général).

Dit autrement, si j’avais exercé dans l’innovation, j’aurais certainement créé une façon toute personnelle de proposer mes services, bien différente de celles des autres.

Le fait de se limiter au modèles existants nous empêche de voir les modèles qui nous correspondraient, parce qu’ils n’existent souvent pas encore. Et même s’ils nous paraissent clairs, nous n’osons pas les mettre en œuvre par peur de ne pas être accepté.

Nous nous empêchons de réaliser nos rêves

D’une façon plus générale, nous avons beaucoup de rêves, je dirais même que nous sommes souvent submergés par nos rêves, avec une certaine propension à nous mettre dans un état de rêverie. Mais nous avons tellement reçu de retours négatifs à nos rêves – ça ne marchera jamais, c’est incompréhensible, je ne vois pas l’intérêt, c’est trop iédaliste … – que nous avons progressivement éteint (et rangé) notre machine à faire rêver.

Pourtant, c’est bien en réactivant ma propre machine à rêver que j’en suis arrivé là où je suis. Je me faisais accompagner par un coach qui avait noté dans mes paroles et mes exemples de vie. En particulier il m’a aidé à relever le fait que je m’appuie sans cesse au plan professionnel sur l’aventure Apollo, qui a permis de faire marcher 12 hommes sur la Lune à la fin de la décennie des années 60, un exploit encore aujourd’hui inégalé.

Comment ? En allant chercher ce que signifiait pour moi cette aventure : des projets complexes et ambitieux. Et mon coach m’a fait réaliser que j’avais toujours eu des projets complexes et ambitieux, que ce soit dans ma vie professionnelle ou personnelle. Comme par exemple le fait de gravir l’Elbrouz à skis, d’organiser une traversée des Alpes à pieds, ou encore de contribuer à changer nos modèles d’éducation. Et que j’avais ainsi acquis une réelle expérience et expertise en la matière.

Nous ne voyons pas nos compétences

Mais comme tout cela me semblait naturel et simple, je ne voyais pas vraiment où était ma valeur ajoutée : pour moi, tout le monde sait faire cela ! C’est mon coach qui m’a fait prendre conscience que c’est une compétence précieuse, et qui m’a aidé à la formaliser.

En particulier, il m’a aidé à aller puiser dans mes différentes expériences, professionnelles et personnelles, pour identifier les briques d’expertises que je ne voyais pas, ou que j’avais oubliées. C’est grâce à ce travail, que je n’aurais jamais réussi à faire seul, que j’ai pu devenir crédible et être convainquant auprès de mes clients.

Nous n’osons pas nous lancer, nous afficher

Dernier obstacle que j’a très souvent abordé avec mes différents coaches, le fait d’oser me lancer, me présenter auprès de prospects, dont j’étais persuadé qu’ils ne me comprendraient pas, ou qu’ils ne verraient pas l’intérêt de mon expertise.

C’est un pas là aussi difficile à franchir que d’oser essayer, pitcher, et se vendre. On sait que les HPI ont énormément de mal à se mettre en avant, c’est une attitude totalement contre nature pour eux. Et pourtant ils ont de vraies capacités pédagogiques, et de communication.

Là encore, c’est à force d’entendre mon coach me dire « mais quand est-ce que tu te décides à y aller, Cyril ? », que j’ai réalisé le blocage psychologique que je faisais sur le fait de me lancer.

Et c’était aussi tellement plus confortable de me réfugier derrière mon écran à peaufiner toujours et encore la façon dont j’allais me présenter ! Alors même que je savais que, de mon point de vue, je ne serais jamais vraiment prêt.

Pour aller plus loin

Webinaire Masterclass sur le thème « HPI, multi-potentiels : quel projet professionnel pour vous épanouir pleinement ?« , mardi 6 juin à 18h00.

Informations et inscriptions ici.

Etes-vous fait pour manager des projets complexes et ambitieux ?

Derrière cette question provocatrice, vous apprendrez dans cet article :

  • En quoi les projets complexes et ambitieux peuvent nous poser problème
  • Quels sont les talents pour bien manager ces projets
  • Et comment savoir si vous possédez ces talents

Projets complexes : de quoi parle-t-on ?

Quand on parle de projets complexes et ambitieux, on pense souvent à des exemples spectaculaires tels que des infrastructures de très grandes dimensions, comme le viaduc de Millau, une nouvelle ligne à grande vitesse, ou encore un nouveau type de centrale nucléaire.

En réalité, mon expérience professionnelle m’a montré que l’ambition et la complexité sont (presque) partout : un nouveau système d’information, une innovation de produit ou de service, une nouvelle organisation, un nouvel entrant sur votre marché, de nouvelles réglementation …

Parce que notre monde est en accélération, de plus en plus incertain et volatile, et que tous ces projets sont d’abord l’œuvre d’êtres humains, par essence complexes et parfois imprévisibles, et dans une logique de plus en plus collective. Or cette intelligence collective est loin d’être une évidence dans toutes les organisations.

Pourquoi la complexité nous pose problème ?

Parler de complexité peut faire peur, certes. L’objectif est bien de simplifier la complexité. Mais le risque n’est-il pas aussi de voir de façon [trop] simple une situation en réalité complexe ? De ne pas détecter la nature complexe de la situation ? Nous avons tous nos zones aveugles. Sans aucun jugement personnel sur le sujet, je pense en particulier à comment notre gouvernement a été surpris de la réaction du public à son projet de loi sur les retraites. Ou encore à l’émergence du mouvement des gilets jaunes suite aux hausses de carburant en 2018.

Quels sont les talents pour manager efficacement ces projets ?

Savoir manager la complexité repose d’abord sur la capacité à capter des signaux faibles. J’ai pu constater, lors de mon passage dans l’automobile, ou plus tard en tant que consultant, de constater comment par exemple l’échec de la mise en œuvre de nouveaux systèmes d’information repose le plus souvent sur la non prise en compte de signaux faibles, que nos biais cognitifs tendent à nous occulter.

C’est d’autant plus vrai quand il règne dans l’organisation un management trop directif, ne laissant pas assez d’autonomie. En effet, les équipes de terrain, qui seraient censées être au plus près de ces signaux faibles, n’osent pas toujours les faire remonter. Exemple typique à la NASA avec l’accident de la navette spatiale Challenger en 1986. Les rapports d’accident ont en effet montré que les faiblesses techniques des boosters étaient largement connues, mais qu’on les a sciemment ignorées.

Dans le cas de Challenger, il y avait aussi une forte pression sur la décision de lancer. On comprend donc bien que ce genre de décision repose sur un chemin très étroit, entre nécessité économique et sécurité de l’équipage. L’audace de la NASA avait globalement été très récompensée jusque-là, et avait une très forte confiance dans ses procédures, y compris sans doute grâce au sauvetage miraculeux de l’équipage d’Apollo 13 en 1970. La NASA a sans doute pêché par excès de confiance. Mais où se trouve la limite entre excès de confiance et excès de prudence ?

Savoir manager la complexité suppose de savoir combiner les antagonismes

Mon expérience m’a montré qu’il existe des personnes qui ont une réelle aptitude à sentir ces subtilités, ces signaux, pour savoir quand y aller, et quand renoncer, que ce soit dans le domaine des projets d’entreprise, ou dans le domaine des sports d’aventure entre autres. Ils ont cette aptitude à trouver le subtil équilibre sur un chemin étroit entre 2 opposés, à l’image des pratiquants de slackline.

Il ne s’agit donc pas de trouver un compromis entre audace et prudence, mais bien de les combiner astucieusement, en étant tantôt audacieux, tantôt plus prudent, en fonction des signaux captés pour la prise de décision. Cette dernière repose d’ailleurs souvent sur une forme d’intuition, difficile à expliquer de façon rationnelle, et qui pourtant découle de la mise en musique (inconsciente) d’éléments bien tangibles.

Audace ou prudence ? Vison long terme ou action immédiate ? Entrer dans le détail ou prendre de la hauteur ? Haut niveau d’exigence, ou relâcher la pression ? Ténacité et persévérance, ou agilité pour ajuster l’objectif ? C’est bien sur tous ces antagonismes, et d’autres encore, que reposent les décisions cruciales de projets complexes, parce qu’ils nous placent en permanence devant des imprévus et des forces contradictoires.

Comment savoir si vous êtes faits pour manager des projets complexes ?

Certaines personnes ont cette aptitude naturelle à combiner les antagonismes, à jongler avec. Elles sont à l’aise avec ces contradictions, et voient l’audace et la prudence comme les 2 faces d’un même sujet, à aborder de façon subtile. Elles ont aussi en général des capteurs d’information surdéveloppés, et de nombreuses intuitions souvent inexplicables, mais qui s’avèrent en général pertinentes.

Par ailleurs ces mêmes personnes, qui ne connaissent pas d’autres modes de fonctionnement que le leur, le considèrent comme banal et commun, et n’ont pas conscience de leur aptitude particulière. Et étant peu nombreuses, elles ont souvent tendance à se ranger aux avis et décisions de la majorité qui, elle, ne combine pas les antagonismes. Voilà pourquoi ces profils particuliers ne se font pas remarquer ni mettre en avant dans les projets, et qu’autant de projets complexes n’aboutissent pas.

Pour identifier ces aptitudes, il s’agit donc de mesurer la finesse des « capteurs d’information » des personnes concernées, et l’aptitude naturelle à vivre avec les antagonismes, et à les combiner de façon pertinente. J’ai créé l’outil Identity dans ce but : tester n’importe quel manager, chef de projet, ou équipier, sur ces deux aspects. Et j’ai pu vérifier auprès de plusieurs de mes clients, soit que les chefs de projet testés étaient plutôt à leur juste place, soit identifier en interne de très bons talents de la complexité, pour mieux réussir ce type de mission.

Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, et découvrir mon outil Identity, suivez ma Masterclass mercredi 10 mai prochain à 13h00.

Informations et inscriptions ici.

Cyril Barbé

Appel à témoignage – Intuition d’innovation de rupture

Appel à témoignage : au cours de votre vie professionnelle, vous avez eu une (ou plusieurs) intuition(s) sur une innovation de rupture, concernant un nouveau produit, service, marché ou autre pour son entreprise, dont vous sentiez qu’elle pouvait avoir un impact très important sur son avenir, et :

✔ Vous avez tenté en vain de l’expliquer à votre hiérarchie, et cette innovation n’a pas été mise en œuvre. Pourtant votre intuition s’est plus tard révélée pertinente, et votre entreprise a de ce fait manqué cette importante opportunité ou s’est trouvé en difficulté économique.

✔ Vous avez expliqué et convaincu votre hiérarchie, mais celle-ci s’est appropriée votre idée, et vous n’avez jamais été reconnu pour votre intuition. Cela vous a conduit éventuellement à quitter l’entreprise ou à arrêter de proposer vos idées originales.

✔ Votre idée a été mal comprise ou mal mise en œuvre, et les conséquences négatives de cette incompréhension ont eu un impact négatif pour votre carrière.

✍ L’article que je rédigerai sera diffusé sur mon profil LinkedIn et sur ce site pour promouvoir auprès des dirigeants et managers l’importance de porter une attention aux intuitions des neuro-atypiques pour l’avenir de leur entreprise, particulièrement dans un monde VUCA.

🎁 Ce que vous gagnez si vous contribuez par votre témoignage ? Un rendez-vous conseil de 30 minutes, pour vous permettre de mieux valoriser votre spécificité dans votre carrière, qu’elle soit salariale ou entrepreneuriale.

Si vous êtes intéressé(e), contactez-moi ici

Accompagnement de HPI : cas d’une dirigeante d’entreprise dans le domaine de l’éducation

Victoire (*) a créé son entreprise en 2017, dans le domaine de l’éducation alternative. En 5 ans, sur un marché difficile, elle a su faire de cette entreprise une belle réussite commerciale, avec un très fort taux de satisfaction clients, tout en restant fidèle à ses valeurs : haut niveau d’exigence, qualité de la relation client, éthique.

(*) Son prénom a été changé et le nom de son entreprise non mentionné pour raisons de confidentialité.

Victoire, pour quelles raisons as-tu sollicité un accompagnement ?

Je rencontrais deux difficultés importantes :

  • L’apparition récente sur mon marché de nouveaux entrants agressifs au plan commercial
  • Une perte d’énergie et de sérénité en tant que dirigeante

Comment as-tu réagi à ces difficultés ? Avec quels résultats ?

Je fais tout déjà à 200%, en termes de vitesse et de dépense d’énergie, ce qui tend à m’épuiser. A ce moment-là, j’étais déjà très fatiguée, n’ayant pas forcément su m’écouter et prendre soin de moi.

Pour pallier aux difficultés nouvelles, et ayant facilement tendance à culpabiliser, je me suis impliquée encore plus et plus fort, en termes d’innovation, de marketing, et de management. Mais au lieu d’arranger les choses, mes décisions ont eu plusieurs impacts négatifs :

  • J’ai dû aller vers des actions qui ne me plaisent pas et vont à l’encontre de mes valeurs (notamment dans le domaine du marketing)
  • Je n’ai pas réussi à tout faire toute seule, d’autant que j’étais déjà surchargée de travail
  • Je me suis mise en situation de surmenage, ce qui accentué les vagues émotionnelles, et m’a empêché de raisonner de façon rationnelle, alors même que la situation nécessitait toute ma lucidité

Tous ces phénomènes combinés m’ont amenée proche du burn-out, et il était donc urgent de trouver une solution.

Quels étaient alors tes objectifs ?

J’avais à ce moment-là deux objectifs principaux :

  • Consolider notre modèle économique, savoir comment démarquer mon entreprise de cette concurrence nouvelle, sans remettre en cause nos valeurs
  • Retrouver la sérénité pour moi-même, en acceptant de ne pas tout faire, ne pas porter toute la charge sur mes épaules, et me recentrer sur des activités qui me nourrissent et me correspondent mieux.

Qu’est-ce qui était le plus difficile à ce moment-là ?

Le plus difficile était que, jusqu’alors, j’avais toujours su me tirer des difficultés par moi-même. Je dirais même que c’était une force chez moi, cette capacité à comprendre les situations, même les plus complexes, et d’y trouver des solutions. J’étais donc très déstabilisée de ne pas comprendre ce qui m’arrivait cette fois-ci, et ne pas trouver les solutions par moi-même.

C’était aussi la première fois que mes émotions m’empêchaient de réfléchir normalement, alors que j’avais toujours su bien les gérer jusque-là.

J’étais enfermée dans plusieurs cercles vicieux :

  • Plus je suis en difficultés, plus je travaille, et plus je me fatigue, moins j’y vois clair, et plus les difficultés s’accumulent
  • Plus je suis en difficultés, plus je fais moi-même, et moins je délègue (pensant protéger mes collaborateurs), moins j’y arrive, et moins les choses s’arrangent

En quoi a consisté l’accompagnement de Cyril ?

En premier lieu, il m’a fait prendre conscience des caractéristiques si particulières des HPI :

  • Ma vitesse importante d’observation, de réflexion, de compréhension, et d’action
  • Mon intérêt pour un grand nombre de sujets différents, et ma créativité débordante, qui me conduisent souvent à me disperser et déstabilisent mes collaborateurs.
  • Mon énorme capacité de travail, mais qui m’a conduit à l’épuisement
  • Ma grande sensibilité, mes vagues émotionnelles, qui ne sont pas très bonnes pour la motivation et la persévérance, pour moi-même et mes collaborateurs
  • Mon haut niveau d’exigence, qui me fait toujours croire que je ne fais pas assez bien et me conduit au surmenage, et me confère un sentiment d’imposture récurrent,
  • Et surtout : mes difficultés à comprendre le mode de fonctionnement des autres, même si parallèlement je ressens très bien leurs émotions et leurs besoins. Par exemple je n’avais pas capté que mes collaborateurs étaient fatigués de mon énergie et toutes mes idées.

Et il m’a fait prendre conscience que, même si je voyais bien que je présentais de nombreux traits de caractères HPI, je me refusais à me voir comme HPI, ce qui m’empêchait de poser le bon diagnostic.

Et quand j’ai su poser ce diagnostic, il m’a aidé à accepter l’idée même d’être aidée, car dans mon esprit, je ne méritais pas cette aide par manque d’estime de moi.

J’ai aussi compris que, parfois, j’étais dans la sur-adaptation aux autres, au lieu de respecter mes modes de fonctionnement propres. Par exemple, j’ai pris conscience que mon énergie débordante nécessite régulièrement que je prenne du temps pour moi, pour me ressourcer, même si par ailleurs j’adore le contact humain et le travail en groupe.

Il m’a aussi beaucoup aidé pour encore mieux gérer mes émotions. Et notamment mieux les accepter et ne plus les juger, car sinon elles me revenaient encore plus fortes et plus incontrôlables. C’est en m’acceptant telle que je suis que j’ai eu le déclic pour mes émotions.

Il m’a incité à revisiter différents événements de ma vie professionnelle et personnelle, pour y porter un nouveau regard plus positif, et ainsi il m’a permis de reconstruire mon estime de moi, et booster ma confiance en moi.

Enfin, il m’a fait prendre conscience de certaines croyances limitantes. Comme par exemple « je ne mérite pas de me faire aider », ou « en tant que dirigeante, je dois forcément travailler beaucoup, plus que les autres », ou « on ne parle pas d’argent ».

C’est grâce à toutes ces étapes que j’ai pu m’assumer pleinement, et oser exprimer mes besoins dans ma relation aux autres. Par exemple, oser dire à mon équipe que je suis fatiguée, c’était totalement inenvisageable avant le coaching !

En synthèse, il a su me ramener à mon identité profonde, ce que j’étais incapable de faire seule. Ce que Cyril a su particulièrement bien faire avec moi, c’est :

  • Savoir écouter en profondeur avec bienveillance
  • Savoir poser les bonnes questions, me faire verbaliser les défis auxquels j’étais confrontée, et  les objectifs que je voulais me fixer, qui n’étaient pas si clairs au départ
  • M’aider à voir les choses sous différents angles, grâce à une meilleure compréhension de ma « carte du monde ».

Il a surtout une connaissance et compréhension très fine et subtile des HPI, c’est pourquoi il a su trouver les méthodes justes pour m’accompagner.

Vous êtes vous-même HPI / multipotentiel / zèbre ? Ou vous êtes manager ou dirigeant et pensez avoir des HPI au sein de vos équipes ? Pour en savoir plus sur ce sujet, inscrivez-vous à ma prochaine Masterclass mardi 6 juin à 18h00 : https://www.lecampus.online/conferences/cyril-barbe-2

Cyril Barbé

HPI, multi-potentiels, zèbres, comment devenir un manager performant et reconnu ?

Être HPI dans le monde du travail : avantages et inconvénients

Les HPI sont reconnus pour avoir une rapidité de réflexion hors normes, une forte capacité à se remettre en cause et à apprendre, une excellente vision à long terme, combinée avec une capacité de travail et d’action hors normes (quand ils sont motivés), et une empathie surdéveloppée, et donc une forte capacité d’adaptation, et une forte conscience du niveau de bien-être dans leur entité.

Pour autant, une bonne partie d’entre eux a de réelles difficultés à s’intégrer harmonieusement dans leur environnement de travail, et donc à s’y épanouir pleinement.

Il en va de même pour ceux qui sont en situation de management d’équipes : les managers HPI ont à la fois de réels atouts pour bien manager, sont d’ailleurs très aptes à innover dans ce domaine, et ainsi à s’adapter aux nouveaux enjeux, en particulier celui du recrutement et de la fidélisation des jeunes générations. Mais dans le même temps, ils ont des zones aveugles qui les conduit à avoir parfois des attitudes inadaptées vis-à-vis de leurs collaborateurs.

Les atouts des managers HPI

D’abord, ils ont une empathie surdéveloppée, qui les conduit à facilement ressentir le bien-être ou le mal-être de leurs collaborateurs, et donc, y remédier de façon adaptée et avec suffisamment d’anticipation.

Ensuite, leur sensibilité émotionnelle fait que – en général (*) – ils ont une intelligence émotionnelle assez développée. Ils comprennent donc, plus vite que la moyenne, la nature des émotions vécues par leur entourage, et comment les aider à les gérer efficacement.

(*) La limite de cette observation est que, dans certains cas, ayant subi des vagues émotionnelles trop importantes par le passé, ils se sont coupés d’une partie de leurs émotions, et ainsi ne peuvent plus s’en saisir.

Ils ont aussi une capacité à naviguer entre vision long terme et action immédiate, ce qui leur permet d’anticiper les éventuelles crises, savoir comment s’y préparer au mieux, et aider leurs collaborateurs à faire de même.

Ils ont aussi une forte capacité de remise en cause personnelle, et d’apprentissage. Cela les conduit à s’améliorer en permanence, ou à chercher à le faire, sur la base des observations des autres, en particulier celles de leurs collaborateurs, auxquelles ils sont très attentifs.

Par ailleurs, leur éclectisme et curiosité naturelle les conduit à avoir une forte ouverture d’esprit, et une certaine capacité d’écoute, des qualités reconnues essentielles pour un manager aujourd’hui dans un monde aussi mouvant.

Leur créativité naturelle leur permet aussi d’imaginer des solutions originales et décalées dans un grand nombre de situations, même les plus complexes et délicates. C’est un réel atout pour développer sa résilience, et celle de ses équipes

Enfin, ils ressentent un besoin d’utilité très développé, ce qui les conduit souvent à œuvrer pour le bien commun (parfois même au détriment de leur propres intérêts), et donc à favoriser l’esprit collaboratif et l’intelligence collective au sein de leurs équipes.

Toutes ces qualités combinées sont particulièrement utiles dans un monde d’incertitude et de complexité (VUCA) tel que nous le vivons tous de plus en plus : ce n’est d’ailleurs pas par hasard que les recruteurs sont désormais très friands de ces profils atypiques.

Les zones aveugles des managers HPI

Parallèlement, malgré leur forte empathie, ils peuvent dans certains contextes avoir des attitudes inadaptées, voire malmenantes, pour leurs équipes. D’abord, ce peut être le cas s’ils se sont coupés de leurs émotions. Mais aussi du fait de leur [trop] haut niveau d’exigence, dont ils n’ont en général pas conscience.

Ensuite, leur vitesse de réflexion et d’exécution font qu’ils ont tendance à facilement larguer leurs équipes, qui ne peuvent pas toujours les suivre dans leur cheminement intellectuel, d’autant qu’ils ont tendance à sauter des étapes dans leurs explications. Dans certaines situations, cette vitesse peut être perçue par leurs collaborateurs comme une façon d’asseoir leur « pouvoir de chef », ce qui n’est absolument pas le cas, mais qui renforce leurs difficultés relationnelles.

Leur vitesse naturelle peut également les conduire à une forme d’impatience, qu’ils vont exprimer de façon forte et très spontanée, et là aussi être perçue négativement par leurs collaborateurs.

A cette vitesse s’ajoute leur pensée en arborescence, qui les rend aussi difficile à suivre et à comprendre. Et malgré leur forte empathie, ils ont du mal à percevoir que la majeure partie des autres personnes qu’eux ont un raisonnement plus linéaire et direct, et ne raisonnent donc pas du tout de la même façon.

Ensuite, leur haut niveau d’exigence, parfois poussé à l’extrême, peut être totalement inadapté à certaines personnes, qui se sentent bousculées, mises en permanence en situation d’inconfort et sur la sellette.

Enfin, leur éclectisme et créativité débordante les conduit à vouloir mener en parallèle un grand nombre de projets, d’objectifs, en en abandonnant au passage un grand nombre en cours de route, avant même d’avoir pu les investiguer suffisamment. Cette attitude peut donner le sentiment d’un grand éparpillement à leurs collaborateurs, et surtout d’un manque de persévérance et de constance dans les décisions et actions, ce qui peut être très préjudiciable à leur crédibilité de manager.

D’une façon générale, le paradoxe est que les managers HPI sont souvent surpris de la perception que leurs collaborateurs ont d’eux, alors même qu’ils sont pourtant très attentifs aux autres. D’une certaine façon, ils sont d’autant moins conscients d’eux-mêmes qu’ils sont particulièrement conscients des autres.

Mon expérience personnelle de manager

Pour ma part, ce sont le haut niveau d’exigence et l’impatience qui ont été à l’origine de mes difficultés personnelles en tant que manager. Il m’est arrivé il y a une quinzaine d’années d’entendre une de mes collaboratrices dire (par une autre personne interposée) qu’elle avait peur de moi, tant ce niveau d’exigence était trop haut placé dans son cas. J’ai été abasourdi par cette information, car je me percevais alors comme un manager très à l’écoute et très empathique, en particulier avec elle que je sentais un peu plus fragile que les autres.

Ma sensibilité ne m’a pas empêché d’être totalement sourd à ses émotions, au point de la rendre incapable de me les exprimer en face à face. Ce fut pour moi une prise de conscience brutale, et la remise en cause fut d’autant plus difficile, que je suis plutôt très à l’écoute des signaux faibles et que je me fais donc rarement surprendre ainsi.

Un manque de reconnaissance de la part de leur hiérarchie

Les managers HPI ont donc de vrais talons d’Achille, qui sont en général facilement perçus par leur hiérarchie, ce qui ne contribue pas à leur carrière. De plus, leurs quelques réussites, en général brillantes et rapides, peuvent générer jalousie et incompréhension autour d’eux. Ces deux facteurs combinés font que les managers HPI sont rarement reconnus comme des managers fiables, dignes d’évoluer positivement dans l’organisation.

Comment devenir un manager performant et reconnu comme tel ?

Pour un HPI donc, la clé pour devenir un manager performant, est d’abord de prendre conscience de ses différences de fonctionnement fondamentales avec la plupart des autres personnes. Et c’est une prise de conscience d’autant plus difficile que les HPI pensent en général savoir très bien capter ce genre de choses, et apprendre à progresser dans leurs attitudes.

En effet, leur fort besoin d’intégration et d’acceptation par les autres, leur forte capacité d’adaptation, font qu’ils ont tendance à vouloir imiter les modes de fonctionnement des autres, mais qu’ils ne leur conviennent pas du tout. Ce faisant, ils doivent fournir des efforts continus importants pour tenter de « se fondre » dans ce moule qui ne leur correspond pas, ce qui les freine pour exprimer pleinement leurs pleins potentiels.

Cette prise de conscience, et acceptation de leur différence, constitue la clé principale de leur future réussite en tant que manager, car par ailleurs, ils ont une forte capacité de remis en cause et d’apprentissage, dès lors qu’ils disposent des bonnes informations.

Cette prise de conscience leur servira aussi à mieux comprendre les perceptions de leur hiérarchie, leurs collatéraux et collaborateurs, et ainsi à éviter la jalousie, les quiproquos, malentendus, et ainsi à être pleinement reconnus pour leurs aptitudes particulières de manager.

En savoir plus sur le sujet :

Cyril Barbé